La CGEM partage ses priorités au titre de l'exercice en cours Parmi les chantiers urgents énumérés par la CGEM, la promotion du made in Morocco et le soutien par la commande publique et la préférence nationale, la favorisation de l'emploi et la reconversion pour une meilleure employabilité ainsi que la nécessité d'un engagement public-privé pour intégrer le petit informel et éradiquer le grand informel. L'année 2020 a été décisive pour les entreprises marocaines. La crise sanitaire a dévoilé les faiblesses du tissu entrepreneurial et déclenché une prise de conscience quant à l'importance d'accélérer l'exécution de certains chantiers pour restructurer la sphère des affaires, en l'occurrence la lutte contre l'informel, l'investissement dans le capital humain, la promotion du «Made in Morocco», etc. C'est autour de ces priorités que la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a défini ses priorités pour l'année 2021. Un exercice que le patronat place sous le signe de la reprise et des réformes. La relance, selon le patronat, requiert des actions plus fortes avec une exécution plus rapide, fondées sur un nouveau contrat de confiance public-privé. Elle reste également tributaire de l'efficacité de la campagne de vaccination aussi bien à l'échelle nationale qu'internationale. C'est d'ailleurs ce qu'a souligné Chakib Alj, président de la CGEM, lors d'un point de presse organisé jeudi 11 février pour la présentation des priorités de la confédération. «La reprise est tributaire de l'efficacité de la campagne de vaccination aussi bien à l'échelle nationale qu'internationale. C'est cela qui déterminera la date du retour à la normale, que nous espérons courant deuxième semestre 2021», indique-t-il. Pour le cap 2021 le patronat a défini 6 chantiers urgents et structurants qui s'inscrivent en continuité avec l'action engagée par la CGEM en 2020. Dès le déclenchement de la crise sanitaire au niveau national, la CGEM a proposé un plan de relance cohérent et intégré avec une double focalisation offre et demande. De même, toutes les instances de la confédération ont été mobilisées pour accompagner les entreprises sur la gestion de la pandémie. Le patronat a également été une force de proposition dans l'élaboration de la loi de Finances rectificative 2020 et la loi de Finances 2021. En effet, plusieurs mesures émanant de la CGEM ont été adoptées dans les deux cadres budgétaires. Les six chantiers en bref Les six priorités définies par la CGEM s'inscrivent dans une optique d'adaptation des solutions aux problématiques par catégorie d'entreprise. Le premier chantier porte sur l'appui des entreprises par l'opérationnalisation de la stratégie des fonds propres avec un lancement immédiat du fonds généraliste, sectoriel et participatif. «Si ces fonds sont dédiés uniquement à l'investissement ils ne serviront qu'une petite partie des entreprises car beaucoup d'entreprises ont besoin de fonds propres pour assurer leur fonctionnement», souligne Mehdi Tazi, vice-président de la CGEM. La deuxième priorité concerne l'amélioration de l'accès et l'optimisation des coûts des facteurs de production de l'entreprise. La CGEM a dans ce sens décliné ce chantier en six blocs sectoriels, en l'occurrence l'énergie, la logistique, la formation, l'emploi, le foncier et l'innovation. Le troisième chantier tracé consiste à opérer un choc de simplification en faveur du développement économique, notamment en simplifiant les procédures de liquidation et en améliorant la transmission des entreprises. Parmi les chantiers urgents énumérés par la CGEM on cite également la promotion du made in Morocco et le soutien par la commande publique et la préférence nationale, la favorisation de l'emploi et la reconversion pour une meilleure employabilité ainsi que la nécessité d'un engagement public-privé pour intégrer le petit informel et éradiquer le grand informel. Les constats du patronat Lors de ce point de presse, la CGEM a relevé trois grands constats qui constituent des éléments d'amélioration avec les partenaires publics. Citons à cet effet la lenteur dans la mise en œuvre des mesures de soutien pour les secteurs qui sont toujours à l'arrêt. «Nous comprenons qu'il y ait un circuit législatif qui doit être respecté mais en même temps s'il dure trop longtemps on fera souffrir les entreprises de manière inutile», souligne M. Tazi. Le deuxième principe relevé par le vice-président de la CGEM sont les fermetures administratives ayant ciblé certaines branches d'activités dont les restaurateurs. «Certes, elles sont décidées pour de bonnes raisons mais on ne peut pas en faire supporter le coût simplement à un secteur», relève-t-on de M. Tazi. De même, la CGEM aspire à avoir un peu plus d'interaction avec le gouvernement sur certaines questions structurantes. Citons dans ce sens la restructuration du Fonds Mohammed VI pour l'investissement ou encore l'extension de l'AMO. Deux projets sur lesquels le patronat estime avoir une valeur ajoutée.