En arrivant à l'entrée du douar Tine Saïd, un premier coup de couteau lui est asséné, puis un deuxième jusqu'à atteindre vingt-cinq coups. Quand ce chauffeur de grand taxi, âgé de soixante-cinq ans, s'est mis derrière le volant, ce lundi 4 janvier, il ne se doutait pas que c'était son dernier jour sur terre. A la station de Biougra, province de Chtouka-Aït Baha, il ouvre les portes de son grand taxi pour permettre aux clients de monter. Une fois au complet, le véhicule démarre. A chaque fois l'un des clients lui demande de s'arrêter pour descendre pour qu'il ne lui reste, au fil de son chemin quotidien, qu'un seul, à savoir un jeune homme installé derrière lui. En arrivant à l'entrée du douar Tine Saïd relevant de la commune rurale Oued Es-Safa, au niveau de la route menant à destination de l'aéroport d'Agadir-Al Massira, un premier coup de couteau lui est asséné, puis un deuxième jusqu'à atteindre vingt-cinq coups. Certes, ce chauffeur de grand taxi a poussé, au départ, des cris. Mais, il n'y avait que lui et le jeune homme qui occupait le siège situé derrière le sien. Pas moins de quelques secondes, le chauffeur n'est plus qu'un cadavre criblé de coups de couteau. Le jeune homme qui a fouillé le taxi et les poches de son chauffeur a mis la main sur une recette de près de 1.500 DH. Jetant le cadavre à la belle étoile, le jeune homme a conduit le grand taxi pour l'abandonner dans une ruelle située au lotissement les ERAC, à la commune rurale Aït Âmira. Heureusement, il a été rapidement identifié par les éléments de la gendarmerie royale qui se sont chargés de l'affaire. Pas moins de deux heures plus tard, le jeune homme, âgé de vingt-deux ans, a été arrêté alors qu'il venait de rejoindre un membre de sa famille qui demeure à Aït Âmira. Le mobile de son acte de meurtre n'était que le vol, a-t-il avoué aux enquêteurs qui l'ont traduit devant la justice.