Organisée dans le cadre des Journées nationales pour la réinsertion des détenus, une exposition, visitée par SM le Roi, a eu lieu à la Foire internationale de Casablanca, du 25 au 28 mai, pour présenter les œuvres réalisées par des prisonniers. La Foire internationale de Casablanca a abrité, du 25 au 28 mai, une exposition présentant au grand public les diverses filières de formation que suivent les détenus. Avec un billet d'accès de cinq dirhams, les visiteurs ont pu avoir une idée sur l'offre des différents centres de formation de la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus. Cette activité a été l'occasion pour les proches de certains détenus présents lors de cette manifestation d'être en contact direct avec eux. C'était le cas de ce jeune homme condamné à trois années d'emprisonnement : il a eu l'occasion de revoir plusieurs membres de sa famille. «Il faut dire que cette exposition nous a permis de garder l'espoir et de nous donner la force qu'il faut pour affronter la vie après la fin de la peine d'emprisonnement. En plus de cela, cette manifestation est une occasion, à ne pas rater, d'être entouré par des membres de sa famille», note un détenu qui suit une formation agricole. Il faut noter que la formation des détenus dans ce domaine s'inscrit dans le cadre d'une convention tripartite conclue entre le ministère de l'Agriculture du Développement rural et des Pêches maritimes, le ministère de la Justice et la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus. S'agissant du secteur de l'artisanat, deux centres sont d'ores et déjà opérationnels ; l'un à Fès, l'autre à Ouarzazate. L'enveloppe budgétaire consacrée à cette opération est de l'ordre de plus de trois millions de dirhams, tandis que le budget annuel de fonctionnement est de deux millions de dirhams pour la formation de 262 stagiaires. Le programme de la Fondation prévoit l'implantation, au cours de cette année, de cinq autres centres gérés par le biais d'une convention de partenariat avec le ministère du Tourisme et de l'Artisanat. «En suivant les cours du centre, j'ai finalement appris un métier qui, je l'espére bien, me permettra de vivre dignement après ma liberation», précise un détenu bénéficiaire d'une formation en maroquinerie. Quant à la formation professionnelle, la Fondation est arrivée à implanter 26 centres, dans différents établissements pénitentiaires, rattachés et gérés par les centres de formation de l'OFPPT. Le coût de réalisation de ces centres s'élève à 9 millions de dirhams en plus d'un budget annuel de fonctionnement de près de 2 millions de dirhams. Par ailleurs, les efforts de la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus se concentrent sur une politique d'humanisation du milieu carcéral en contribuant à l'amélioration des aménagements et des équipements des pénitenciers et des centres de sauvegarde de l'enfance. La Fondation a également pour mission le contrôle de la gestion des maisons de détention ; elle a le droit de faire des propositions concernant l'application de la loi régissant le domaine carcéral. Cette semaine a été en fait consacré aux détenus et aux problèmes liés à leur réinsertion dans la société. «Leur réinsertion dépend de nous » était d'ailleurs le slogan de d'une campagne de communication menée, il y a deux semaines. Il faut noter que le plan d'action 2005-2010 de la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus a programmé un budget prévisionnel d'environ 100 millions de dirhams. La collecte de cette somme devrait se faire à travers diverses actions de soutien.