Selon l'Observatoire marocain de la compétitivité logistique, le coût de la logistique par rapport au Produit intérieur brut (PIB) varie entre 18 et 20%. Les experts indiquent à cet effet qu'il y a un énorme effort à faire pour réduire ce coût. Etant un secteur transversal, la logistique a pâti du ralentissement des secteurs économiques durant cette conjoncture. Le secteur dépend en effet de plusieurs branches d'activités. Ainsi, la relance de ces activités aurait certainement un impact positif sur la reprise du secteur de la logistique. C'est ce que s'accordent à dire les logisticiens. Dans l'ensemble des débats engagés durant cette période, les professionnels sont unanimes sur le fait que la crise revêt un énorme potentiel de progression pour le secteur. Le principal gisement cité est le coût de la logistique. Selon l'Observatoire marocain de la compétitivité logistique, le coût de la logistique par rapport au Produit intérieur brut (PIB) varie entre 18 et 20%. Les experts indiquent à cet effet qu'il y a un énorme effort à faire pour réduire ce coût. Le Maroc gagnerait également en termes d'externalisation de l'activité logistique. Le taux y afférent oscille entre 14 et 15% au moment où il atteint les 60% à l'échelle internationale. L'élargissement de la superficie logistique est également une marge de progression à saisir au Maroc. Selon les professionnels du secteur, la crise sanitaire est une opportunité pour booster davantage la mise en application de la stratégie sectorielle. Cette feuille de route revêt un apport indéniable en termes de sécurisation de l'approvisionnement du pays et la fluidification de la distribution des biens au niveau national. Covid-19 : La riposte de la tutelle Lors d'une récente sortie médiatique, Abdelkader Amara, ministre de l'équipement, du transport, de la logistique et de l'eau, a listé les principales mesures et actions engagées en vue de relancer le secteur de la logistique dans ce contexte pandémique. La tutelle a œuvré de concert avec l'ensemble des parties prenantes pour redynamiser l'activité logistique et maintenir l'approvisionnement du pays. Les principales mesures prises sont venues appuyer la vision globale adoptée par le gouvernement pour le développement du secteur. Citons à cet effet l'accélération de la mise en place de zones logistiques de massification des flux de marchandises. A cela s'ajoute l'accompagnement technique et financier pour redynamiser les entreprises. La tutelle s'appuie dans ce sens sur des mécanismes d'ores et déjà existants à l'instar du programme «PME-Logis» chapeauté par l'AMDL. D'autres actions sont à venir. Elles s'articuleront autour de l'optimisation des chaînes logistiques à travers l'accélération de la mise en place des projets de simplification et de dématérialisation des procédures, relatives à la gestion des flux import-export. La tutelle agit également sur le renforcement des compétences dotant le secteur d'acteurs flexibles aptes à répondre aux différents besoins du marché et contrer les éventuelles crises conjoncturelles. Agility Emerging Markets logistics 2020 : Le Maroc, 1er en Afrique En 2020, le Maroc a réussi à occuper la 1ère place en Afrique dans l'Agility Emerging Markets logistics index 2020. Il se positionne 18ème au niveau mondial dans le même classement. L'indice évalue en effet la connectivité, le climat des affaires, l'attractivité et la taille du marché. Le Royaume a placé durant ces dernières années la logistique au cœur de l'ensemble de ses visions sectorielles. Le secteur est érigé en levier de développement économique et social du pays. Il a connu une forte impulsion lors des dix dernières années. Les chiffres disponibles à 2018 font ressortir une valeur ajoutée globale de 50 milliards de dirhams. Le secteur contribue à hauteur de 5,15% au produit intérieur brut (PIB). Principal pourvoyeur d'emploi au Maroc, la logistique a mobilisé sur ladite période 4,16% de la population active du Maroc, soit 445.000 personnes à l'échelle nationale. Le rythme de progression des investissements des entreprises de transport et de logistique, sur la période 2010-2018, tourne autour de 4,6%, soit 8,29 milliards de dirhams investis à fin 2018. Ce cap a également été marqué par une baisse des coûts logistiques. Le coût des activités d'entreposage est revenu à 1,9 dirham par jour par palette contre 3 dirhams en 2010.