En déplacement au Chili le 17 mai 2005, le président algérien a multiplié les attaques, directes et indirectes, contre le Maroc et son intégrité territoriale. Extraits. Revenant à la charge et encore plus véhément que jamais, le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, n'a ménagé aucun effort lors de son dernier voyage au Chili, la semaine dernière. Un voyage pendant lequel il n'a cessé de tenter de casser le Royaume et son intégrité. Preuve en est le discours que le chef de l'Etat algérien a tenu mardi dernier à Valparaiso, lors d'un déjeuner officiel offert en son honneur par Sergio Romero Pizarro, président du Sénat et Gabriel Ascensio Mansilla, président de la Chambre des représentants de la République du Chili. On peut y lire, que «sur un plan régional, nous (l'Algérie) sommes en train de consolider l'Union du Maghreb arabe, qui constituera pour vous un partenaire commercial et économique du plus haut intérêt dès qu'il aura parachevé la mise en place de ses structures et des instances qui doivent le gérer. Cette mise en place de l'Union du Maghreb arabe est quelque peu compromise par le problème du Sahara occidental qui, bien que mettant aux prises le Royaume du Maroc et le Front Polisario, a donné lieu à des malentendus dans les rapports algéro-marocains. Il s'agit pourtant là d'un problème de décolonisation qui a été pris en charge par les Nations unies et dont la solution réside dans l'exercice par le peuple sahraoui de son droit à l'autodétermination. La question est toujours à l'ordre du jour du Conseil de sécurité et j'espère que des pressions de la Communauté Iinternationale amèneront les deux protagonistes à trouver un terrain d'entente, facilitant la tenue du référendum d'autodétermination qui constitue la clé du problème. L'Algérie fera tout pour faciliter un tel aboutissement et pour que les rapports fraternels qu'elle veut entretenir avec le Maroc ne souffrent en aucune manière de la persistance de ce conflit ». La veille, le lundi, et lors d'un toast à l'occasion du dîner officiel offert en son honneur par Ricardo Lagos Escobar, président de la République du Chili, à Santiago, le président algérien avait tenu le même discours. «Tout comme l'écrasante majorité de l'Afrique et de la communauté internationale, l'Algérie appuie les multiples résolutions de l'ONU qui appellent à l'exercice par le peuple sahraoui de son droit à l'autodétermination à travers un référendum libre et transparent, conformément à la légalité internationale. La résolution 1.495 adoptée à l'unanimité par les membres du Conseil de Sécurité de l'ONU, dont le Chili, le 31 juillet 2003, a fait sien le Plan Baker de règlement du problème du Sahara occidental. Cette résolution demande aux parties belligérantes, c'est-à-dire le Royaume du Maroc et le Polisario, d'en respecter les clauses et d'en assurer la mise en œuvre. L'Algérie reste entièrement disponible pour apporter sa contribution à la mise en oeuvre de cette résolution comme elle continuera à oeuvrer à la réalisation de l'objectif stratégique et vital pour notre région de l'édification de l'Union du Maghreb arabe».