Un crime qui a suscité une vague d'indignation Deux jeunes originaires des camps de Tindouf ont été tués lundi par l'armée algérienne, tandis qu'un troisième a miraculeusement survécu. Dans les détails, et selon les informations relayées par le Forum de soutien aux autonomistes de Tindouf (FORSATIN), des militaires de l'armée algérienne ont brûlé vifs trois jeunes orpailleurs dans le «camp de Dakhla», situé à 200 kilomètres des camps de Tindouf, et qui sont de nouveau sous très haute tension. D'après Forsatin, les deux victimes s'appellent Emha Ould Hamdi Ould Sweilem et Aliyin Al Idrisi et appartiennent respectivement aux tribus Rguibat Salam et Labrabcha. «Les deux victimes faisaient partie d'un groupe de jeunes qui s'adonne à la recherche et l'extraction de l'or dans cette région avant d'être surpris par une patrouille de l'armée algérienne qui les pourchassait puis les visait par des balles réelles. Ceux-ci ont essayé de se cacher dans les fosses de fouille où ils ont été brûlés vifs avec préméditation par les soldats algériens», souligne Forsatin. Ce crime abject a suscité une vague d'indignation dans les camps de Tindouf, surtout après la diffusion des enregistrements audio de l'une des mères des victimes et qui a fait le tour de la Toile demandant la traduction des responsables devant la justice et l'ouverture d'une enquête internationale pour élucider les tenants et les aboutissants de cette nouvelle tragédie qui vise les habitants de cette partie du territoire algérien dépourvue de toute protection, tandis que les médias de ce pays observent jusqu'à présent un silence radio et ferment les yeux sur cet énième crime. Tandis que la direction de la chimérique RASD dirigée par l'ex-ministre de la défense Brahim Ghali, très proche des renseignements algériens, avale sa langue comme de coutume et refuse de faire le moindre commentaire sur ce double assassinat. Celui-ci a abouti à une montée de tension dans ces camps bien encerclés par la gendarmerie algérienne qui craint de nouveaux mouvements de soulèvements populaires, surtout que les habitants des camps imputent à la direction du Polisario la responsabilité de cette situation et l'impunité systématique dont jouissent les soldats algériens. Par ailleurs, et dans un communiqué rendu public mardi, le Mouvement sahraoui pour la paix «tient pour responsable le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés du fait d'avoir laissé les habitants des camps sans aucune protection devant les dangers qui les guettent, et la non-instauration de mesures justes et efficaces dans le pays d'accueil et qui pourraient garantir le respect des droits humains fondamentaux». Pour ce Mouvement, «tuer des Sahraouis de cette manière sauvage et barbare représente une violation flagrante de l'un des principaux droits de l'Homme, à savoir le droit à la vie et qui n'est soumis à aucune exception, ainsi que le droit à la libre circulation et à l'accès aux droits économiques pour pouvoir vivre avec dignité».