Depuis novembre 1998, l'Office national de l'électricité a progressivement opté pour l'horaire continu. Une mesure qui s'est traduite par des économies d'échelles importantes et une productivité améliorée. L'ONE a gagné 50% rien que sur ses frais de transport. L'adoption de l'horaire continu au sein de l'Office national d'électricité (ONE) a largement fait ses preuves. De manière progressive, depuis novembre 1998, l'office a opté pour l'horaire continu pour son siège. Ainsi, plus de 1000 agents, sur une population de 4000, ont pu tester la formule. Depuis, la direction rurale de Sidi Moumen, le magasin général, la centrale de Tit Mellil, le centre de formation ont suivi. Les centres thermiques de Kénitra (250 agents), Mohammédia (500 agents) et Jérada (250 agents), ont basculé en juin 2001. La direction du transport, sise au quartier Roches Noires, a opté pour cette nouvelle formule en 2003. En général, 40% de l'effectif global travaillent de manière continue. L'originalité de la formule ONE réside assurément dans la flexibilité introduite. Ainsi, l'organisation adoptée a retenu la tranche horaire de 8 h à 16h30, du lundi au vendredi, avec une flexibilité de 60 min. Concrètement, les agents ont le choix d'intégrer leurs bureaux soit à 8h, soit à 9h. L'heure d'entrée est ainsi libre. Par contre, les durées d'absences doivent impérativement êtres récupérées. Le système de contrôle mis en place, grâce à un outil informatique performant avec badges, fait que chaque agent dispose d'un compte propre. Les heures à rembourser sont ainsi bien relevées. L'agent dispose aussi de 45 mn entre 12 et 14h, pour se restaurer. Le vendredi, cette pose dure 1h 15 mn afin d'accomplir la prière. Encore mieux, signe d'une responsabilisation accrue, l'ONE a instauré en parallèle à l'horaire continu une permission d'absence avec solde, plus connue sous PE. D'une durée de 6 jours, cette permission permet à l'agent de vaquer à ses occupations personnelles en toute légalité. La répartition est de 3 jours en heure et 3 jours comme journées, pouvant aller jusqu'à 2 jours consécutifs. Selon Abdelwahab El Fatihi, chef de division administration siège, direction des ressources humaines, cette formule a permis des économies importantes. Elle s'est traduite par une baisse considérable des absences. La disponibilité des agents est plus grande. Les frais du transport pour l'office ont été divisés par deux. Les retards ne sont plus perceptibles. En plus, l'économie d'énergie, de 20 à 30% suite à la réduction du temps d'éclairage, est plus significative. Côté restauration, l'office a tenu à mettre en place un service performant. Ainsi, trois formules sont proposées. Les agents ont le choix entre le self-service (31,5 DH), le service à table (43 DH) ou encore la restauration rapide (26 DH). L'agent perçoit une indemnité de panier de 20 DH. Cette mesure est plutôt dictée par la convention qui la rend obligatoire pour chaque agent travaillant 8 heures continues. Par contre, l'office contribue au repas à travers une subvention égale au prix du repas, diminué de celui de l'indemnité du panier, divisée par deux. «Vous ne pouvez pas imaginer le nombre de dossier qui peuvent être rapidement traités grâce à cette manière de travailler. Des fois, cela se fait à table. En plus, la rentabilité s'est nettement améliorée. Le rendement et la rapidité du traitement sont là pour en témoigner», tient à préciser Abdelwahab El Fatihi. Un exemple à suivre.