La célébration du 55ème anniversaire de la Déclaration des droits de l'Homme donnera lieu à plusieurs manifestations souvent en rapport avec le passé immédiat du Maroc. Hier, s'est tenu au Centre des droits de l'Homme, relevant du ministère, une journée d'études, à Rabat, sur l'«Instance, Equité et Réconciliation » avec la participation de représentants de partis politiques marocains, d'organisations des droits de l'Homme et de syndicats. A Nador et Berkane, le ministère prévoit l'organisation (du 2 au 5 décembre) d'une conférence sur les droits des émigrés qui verra la participation des associations oeuvrant dans le domaine de l'émigration. Deux questions principales sont, donc, à l'ordre du jour, à savoir la question des séquelles des années obscures avec toute la polémique suscitée au sujet de l'Instance Equité et Justice et le dossier des émigrés, privés jusqu'à présent d'une participation politique réelle aux affaires publiques marocaines, comme c'est le cas pour le Parlement. D'autres sujets sont également au cœur des débats, dont en particulier le Code de la famille et l'état des lieux des prisons. En dépit de prérogatives réelles, le ministère tente de cultiver une nouvelle dynamique autour de ces thèmes. Des ateliers de formation sur les droits de l'Homme seront, donc, organisés du 4 au 10 décembre, dont une « Caravane du cinéma et des droits de l'Homme » prévue du 5 au 30 décembre, avec la participation de metteurs en scène, d'artistes, de critiques et d'acteurs opérant dans le domaine des droits humains. La deuxième étape de la Caravane des droits de l'Homme, qui sera tenue les 25 et 26 décembre, fera escale dans les Centres de rééducation. La journée du 5 décembre sera marquée par l'ouverture du 2-ème festival des droits de l'Homme à Doukkala en collaboration avec le ministère de la Culture. Figure également au menu de cette manifestation, l'organisation, le 7 décembre, d'une session de formation au profit des clubs des droits de l'Homme dans les établissements scolaires avec la collaboration du ministère de l'Education nationale et de la Jeunesse, l'Association marocaine des Droits humains (AMDH) et l'Organisation marocaine des Droits de l'Homme (OMDH). Une session de formation au profit des avocats aura lieu les 10 et 11 décembre, sur le thème « rôle de l'avocat dans le soutien du citoyen émigré ». Une conférence de deux journées sera tenue le lendemain sur « le projet du Code de la famille: perspectives juridiques et pédagogiques », organisée avec la collaboration du ministère de l'Education nationale et de la Jeunesse. Le 13 du même mois, une soixantaine de personnes appartenant à l'OMDH, l'AMDH et le Forum Justice et Vérité, tiendront, en commun, une journée d'études sur les questions non encore tranchées au sujet de certains sujets relevant du passé, et surtout au sujet de la réconciliation et de la justice. Une autre conférence, non moins importante sera organisée sur les droits des émigrés entre le 15 et le 18 décembre avec la participation d'associations oeuvrant dans le domaine des droits de l'Homme basées à Tanger, Tétouan et Oued Laou, c'est-à-dire dans des régions au cœur flux migratoire. A la fin du même mois, soit les 26 et 27 décembre, une conférence similaire sera organisée à Larache. Le ministère prévoit aussi l'organisation du 16 au 18 décembre de la deuxième session de formation au profit des cadres de l'Institut de formation relevant de l'Administration pénitentiaire à Ifrane.