Karam Mohamed Gaber, le lutteur égyptien tout auréolé par son exploit aux Jeux olympiques d'Athènes, nous livre ses impressions sur la lutte africaine. ALM : Comment s'est déroulé votre séjour sportif au Maroc ? Karam Mohamed Gaber : j'étais très touché par l'accueil chaleureux de nos frères et amis marocains qui sont d'abord des connaisseurs en matière de lutte. Je pense que cette discipline ne manquera pas de retrouver ses lustres d'antan au Maroc, comme au bon vieux temps de Lakssaimi Brahim, Kachgar Ali et tous les autres… Comment vous avez été préparé pour arriver à ce niveau international ? Grâce à Dieu, je suis passé par plusieurs étapes qui étaient d'ailleurs très dures. Mon objectif de toujours était de représenter comme il se doit mon pays aux Jeux olympiques. Pour cela, je me suis préparé avec opiniâtreté à l'étranger avec de grands lutteurs pendant. Ceci, pendant près d'une année. Ma consécration lors des derniers jeux d'Athènes est le fruit d'un travail physique et technique qui est la base de toute réussite sportive. Sans trop vous dépenser, vous vous êtes octroyé la médaille d'or de la catégorie des 96 kg. Comment voyez-vous le niveau marocain et africain ? Le Maroc dispose de lutteurs de qualité, mais les périodes transitoires sont toujours agaçantes. Il faut un peu de patience. Cependant il ne faut pas négliger de multiplier les rencontres internationales pour développer sa lutte et faire acquérir à ses lutteurs le haut niveau souhaité. Sur le plan continental, la lutte africaine accuse un retard par rapport à la lutte européenne compte tenu des moyens limités dont les lutteurs africains disposent de manière générale. Mais avec un peu plus d'aide par la FILA, la lutte africaine va connaître un décollage très important. Que pensez-vous de l'organisation ? C'est pour la 8ème fois que le Maroc organise une compétition de ce genre. Votre pays est devenu un spécialiste attitré des organisations surtout avec ce nouveau cahier des charges qui exige des efforts considérables. Je félicite les organisateurs marocains, à leur tête le président de la FRML et de la CALA, Haj Labdi.