Interview. Le docteur Mahmoud Anane, président de l'union égyptienne, président de la délégation égyptienne, président de l'union arabe du badminton et vice-président de la Confédération africaine et président de la région nord africaine du badminton, relate l'histoire de ce sport et nous livre ses impressions sur le niveau de cette discipline dans le monde arabe. ALM : Pouvez-vous nous donner un aperçu sur ce sport ? Mahmoud Anane : Le badminton est un sport de raquette et de volant (volant de plume ou volant synthétique). Les joueurs se renvoient ce volant par-dessus un filet de 1,55 m de hauteur à l'aide d'une raquette. Pour remporter l'échange, il faut que le volant tombe sur le sol de l'adversaire ou lorsqu'il touche le compétiteur ou ses vêtements. La partie se joue en trois manches de 15 points chacune (au simple dames 11 points). Il faut remporter deux manches pour gagner la partie. Le badminton se joue en simple (2 joueurs en double) (2 équipes de 2) ou en double mixte (un homme et une femme par équipe). Le double mixte est considéré comme spécialité à part entière. Même à haut niveau, de nombreux sportifs ne s'inscrivent qu'à cette discipline. La partie est officiée par un arbitre, un juge de service et dix juges de ligne. Pouvez-vous nous donner l'origine de ce sport et sa date de naissance ? Ce sport est né dans les cours royales au 18e siècle, mais la discipline n'a connu le jour qu'en 1873, à Badminton en Grande-Bretagne, inspirée d'un jeu indien qu'on appelle le Poona. La Fédération internationale de Badminton fut créée en 1934 (F.I.B). Le championnat du monde se déroule tous les deux ans depuis 1977. La discipline a vu le jour au programme des Jeux Olympiques depuis 1992 après avoir été en démonstration en 1972 et 1988. Quels sont les pays les plus populaires du Badminton ? Le Badminton est très populaire en Asie du Sud-Est et en Indonésie, berceaux de nombreux athlètes de premier plan. Cependant ce sport s'est répandu dans le monde et a gagné en popularité dans beaucoup de pays africains, dont le Nigeria, les Iles Maurice, les Seychelles, l'Afrique du Sud et autres. Que pensez-vous de cette 9e édition du championnat d'Afrique senior qu'a abritée le Maroc ? Cette édition revêt une importance particulière puisqu'elle coïncide avec deux grands événements qu'on a eu la chance de vivre avec vous, le mariage de Sa Majesté le Roi Mohamed VI d'une part et la Fête du Trône d'autre part. Pour ce qui est de cette manifestation, c'est une réussite totale et cela ne surprend personne car le Maroc est très connu par son accueil chaleureux et son hospitalité. J'ai vécu huit éditions, je peux vous dire que la vôtre est la meilleure. Que pouvez-vous nous dire quant à l'évolution de ce sport dans les pays arabes ? À vrai dire et malgré les efforts déployés beaucoup reste à faire à l'instar de nos amis africains respectivement le Nigeria, l'Afrique du Sud et les Iles Maurice …..qui ont fait des pas de géants dans ce beau sport. En dépit de tout, l'union arabe de badminton travaille d'arrache-pied pour relever ce défi lors des prochaines échéances arabes, voire mondiales. Au Maroc, le badminton est à l'état embryonnaire, à votre avis que faut-il faire pour qu'il se développe ? La formation des cadres est l'un des piliers primordiaux dans l'épanouissement de ce sport. Dans ce contexte, nous sommes en contact permanent avec vos responsables du badminton et l'on ne tardera pas à envoyer un expert spécialisé dans ce domaine pour former et informer dans ce sens . J'ai appris également que le badminton va intéresser les établissements scolaires du ministère de l'Education nationale. Une initiative à saluer car elle va être fructueuse pour l'avenir.