La Direction du budget publie son rapport d'activité Une enveloppe de 16,31 milliards de dirhams a été mobilisée par la Direction du budget pour les financements extérieurs au titre de l'exercice 2019. Ce montant constitué de prêts et dons y compris un don hors budget d'un montant de 954 millions de dirhams s'inscrit en nette hausse par rapport à la valeur mobilisée une année auparavant. La ventilation relevée en 2019 laisse apparaître un pic de 300%. Une hausse qui s'explique essentiellement par la signature de nouveaux accords de financement, notamment avec la Banque mondiale au titre du nouveau cadre de partenariat stratégique et le Fonds arabe de développement économique et social (FADES) pour des projets d'infrastructures ainsi qu'avec l'Union européenne et l'Agence française de développement (AFD) pour le financement de programmes de réforme et de projets d'investissement dans le secteur agricole. «La Direction du budget a activement contribué à la détermination de la stratégie et des normes relatives aux financements extérieurs. Elle a ainsi défini les modalités de financement des programmes publics auprès de nos principaux partenaires financiers», peut-on relever de Fouzi Lekjaa, directeur du budget. En s'appuyant sur les données formulées dans le rapport d'activité de la Direction du budget pour l'année 2019, on relève une progression de 150% du montant total des dons mobilisés en 2019 s'élevant ainsi à 4 milliards de dirhams en 2019. Toutefois, les dons marquent sur le même exercice une baisse par rapport aux prêts. Ces derniers ont représenté 75% des engagements en 2019. «Cette situation s'explique essentiellement par la clôture du don accordé, en 2012, au Maroc par les pays du Conseil de Coopération du Golfe», peut-on relever de la Direction du budget qui note par ailleurs une prédominance du financement multilatéral. Il constitue en effet 71% du financement global 2019 ayant pour particularité le financement prépondérant des appuis aux programmes de réformes. «L'appui budgétaire constitue un moyen efficace de fournir une aide pour soutenir les réformes et les objectifs de développement durable dans la mesure où les fonds versés sont intégrés dans le processus budgétaire normal», commente à cet effet la Direction du budget. Et d'ajouter que, «ayant démontré l'existence de stratégies de développement sectorielles/nationales pertinentes et crédibles, d'un cadre de politique macroéconomique axé sur la stabilité et de la transparence dans la gestion des finances publiques, le pays peut bénéficier, ainsi, davantage de fonds versés sous forme d'appui budgétaire. Ils ont représenté, en 2019, 65% des financements mobilisés». La structure de l'enveloppe mobilisée par créancier fait ressortir une part de 30% pour la Banque mondiale, 16% pour l'AFD, 16% pour l'Union européenne, 14% pour FADES, 6% respectivement pour la BAD et la BID, 5% pour l'USAID et 2% à la fois pour la FIDA et la Belgique. Les engagements par secteur placent l'éducation et l'équipement en tête des bénéficiaires, suivis des finances publiques et migration, la jeunesse, l'emploi, l'agriculture, la gouvernance et droits de l'Homme et les transports, eau et assainissement. S'agissant des décaissements réalisés, les tirages effectués en 2019 ont atteint près de 8 milliards de dirhams. Ils s'inscrivent en légère progression par rapport à l'année 2018.