Constitués à hauteur de 79% de prêts Le caractère exceptionnel de l'année 2020 a fait appel indubitablement à la mobilisation et la gestion des financements extérieurs. C'est ce que confirme Faouzi Lekjaa, ministre délégué auprès de la ministre de l'économie et des finances, chargé du budget, dans un mot introductif du rapport d'activité de la Direction du budget au titre de l'année 2020. Un exercice qui fut assez délicat en raison de la crise sanitaire et son impact multidimensionnel sur l'ensemble des activités socio-économiques. Une situation que la Maroc a gérée à travers une approche globale mettant en place un ensemble de mesures couvrant aussi bien les pôles économiques que sociaux et administratifs. Se référant à la Direction du budget, «le recours au financement extérieur obéit à une approche globale visant à soutenir la batterie de mesures adoptées par le gouvernement pour aider les entreprises ainsi que les ménages et prémunir l'économie contre le choc externe qui affecte les secteurs exposés ainsi qu'à préserver les équilibres externes en compensant une partie du recul des investissements directs étrangers et des transferts courants». S'agissant de la mobilisation des financements extérieurs, la Direction du budget a mobilisé au titre de l'année 2020 une enveloppe de prêts et de dons de l'ordre de 28,18 milliards de dirhams. Un encours qui s'inscrit en progression de 70% comparé aux mobilisations de l'année 2019. Cette hausse s'explique essentiellement par la mobilisation massive des bailleurs de fonds pour soutenir le Royaume dans sa lutte contre la pandémie. Cette enveloppe est en effet constituée à hauteur de 79% de prêts au moment où les dons couvrent 21% de la structure globale du financement extérieur par nature. En décortiquant la composition de l'enveloppe «prêts», il ressort que 48% du montant mobilisé porte sur les programmes axés sur les résultats tandis que 46% couvre les programmes de réforme. Les 6% restants concernent les projets d'investissement. Parmi les constats relevés par la Direction du budget à ce propos, on note une prédominance des financements multilatéraux ayant constitué environ 85% du financement global. Les financements bilatéraux représentent pour leur part 15% des engagements. En termes de créanciers, la Banque mondiale arrive en tête du classement couvrant ainsi 44% de l'enveloppe mobilisée. L'Union européenne arrive en deuxième position avec une part de 18%, suivie de la Banque allemande de développement -KFW (14 %), la Banque Africaine de développement (8 %), l'Agence Japonaise de coopération internationale – JICA (8 %), l'AFD (5 %), la BID (2 %). Pour ce qui est des tirages effectués en 2020, ils ont atteint plus de 15 milliards de dirhams marquant ainsi un dédoublement comparé à l'exercice 2019. Notons que l'intervention des partenaires techniques et financiers au titre de l'exercice 2020 a été très variable, allant d'actions ponctuelles et spécifiques comme l'appui à l'amélioration de mise en place de solutions de prévention contre la propagation du virus, à des actions plus larges et plus substantielles.