Ce projet vise à atteindre de nombreux objectifs durables, dont le premier est la préservation de la nappe phréatique de Chtouka, dont le déficit hydraulique est estimé à plus de 60 millions de m3 annuellement. Une délégation officielle présidée par Ahmed Bouari, directeur de l'irrigation au sein du ministère de l'agriculture, a effectué dernièrement une visite au mégaprojet de dessalement de l'eau de mer de Chtouka dont le taux d'avancement des travaux a atteint 70%. Sa mise en service est prévue le mois de mars 2021. S'inscrivant intégralement dans les objectifs stratégiques de la stratégie Génération Green 2020-2030 et dans les objectifs du Plan agricole régional, ce projet ambitionne essentiellement la sauvegarde des ressources en eau et leur développement, tout en garantissant le capital investi dans l'agriculture d'exportation. Ce projet consiste en la mise en place des meilleurs procédés, technologies et équipements existants actuellement dans le domaine du dessalement de l'eau de mer et de la distribution de l'eau. Deux prises dans l'océan amèneront l'eau de mer dans un bassin de captage, à partir duquel elle sera pompée, après prétraitement, vers la station de dessalement. La station de dessalement (technologie d'osmose inverse) est située à 300 m de la côte et à +44 m d'altitude, dans la commune d'Inchaden, au sein du Parc National du Souss-Massa. Son installation est soumise à un strict respect de l'environnement. En effet, il est apparu que le regroupement du Projet Agadir et du Projet Chtouka au sein d'une même unité de dessalement d'eau de mer mutualisée aurait des conséquences positives et concluantes, tant au plan de l'optimisation des investissements que des tarifs à appliquer aux agriculteurs et pourrait ainsi permettre de répondre aux besoins d'approvisionnement en eau potable et d'irrigation de la région du Souss-Massa et ce, dans un objectif d'intérêt général et de développement du Royaume. Ce projet d'envergure, le premier du genre, est né de la prise de conscience commune de l'ensemble des acteurs (politiques, économiques et professionnels) au niveau local, régional et national (exploitants agricoles, élus, autorités locales, départements ministériels,...), de la baisse alarmante de la disponibilité des ressources en eau. Le projet est initié dans la plaine de Chtouka, située à une trentaine de kilomètres au Sud d'Agadir et à l'Est du Parc National du Souss Massa. Ce projet vise à atteindre de nombreux objectifs durables, dont le premier est la préservation de la nappe phréatique de Chtouka, dont le déficit hydraulique est estimé à plus de 60 millions de m3 annuellement. L'idée du projet trouve son origine dans l'étude de préfaisabilité, réalisée par le département de l'agriculture avec le soutien de la FAO, complétée par celle effectuée par l'Agence du Bassin Hydraulique du Souss-Massa. Ces études ont mis en exergue le fait que le projet d'irrigation dans la zone de Chtouka à partir d'une ressource en eau non conventionnelle, à savoir l'eau de mer dessalée, est indispensable en parallèle de réelles mesures de contrôle des prélèvements sur la nappe. Cette nouvelle ressource vient en substitution partielle ou totale de l'eau prélevée dans la nappe et en complément de celle du barrage Youssef Ben Tachfine pour les exploitations du périmètre public du Massa