Abdeladim Chennaoui est décédé des suites d'une longue maladie Bien que la maladie l'ait «éclipsé» ces dernières années de la scène artistique, le défunt, Abdeladim Chennaoui, était toujours aussi apprécié du public et les personnages charismatiques qu'il a campés ont fait que les Marocains, qui ont eu l'occasion de regarder ses performances, estimaient toujours cet acteur et s'enquéraient même de son état de santé. Hélas, la maladie, qui s'est faite longue, s'est emparée de l'art et de l'âme de l'artiste. Effectivement, Chennaoui nous a quittés à l'âge de 85 ans. L'annonce en a été faite vendredi soir à Casablanca par le Syndicat marocain du théâtre et des travailleurs du cinéma et de la télévision. «C'est avec une grande affliction que les membres du bureau exécutif national du syndicat et ses branches régionales et provinciales ont appris le décès de l'artiste Abdeladim Chennaoui», s'exprime la structure artistique. Comme le qualifie le syndicat, le défunt est un artiste de «grand calibre». Il compte parmi les pionniers du théâtre marocain. En fait, il a éminemment contribué au répertoire du mouvement culturel et artistique national. Dans ce sens, il s'affichait notamment dans le cadre des troupes de «la fraternité arabe», qu'il a fondée aux côtés d'autres vétérans, et des «artistes unis». Ainsi, il a conçu des œuvres pour les planches et s'est produit dans des pièces de théâtre inoubliables telles que «Assaidali» (Le phramacien), «At-taich» (La frivolité), «Al-jaiza» (Le Prix) et «Inkasar zoujaj» (Bris de verre). Et ce n'est pas tout. Le défunt a animé plus de 50 émissions radio à l'instar de «Mâa Ennoujoum» (Avec les stars). C'est dire qu'il a accumulé une expérience médiatique importante. Il a également fait plusieurs apparitions dans des œuvres dramatiques sur le petit écran sur lequel il a animé l'émission «Haddouka Hada Elmasae» (Ta chance ce soir) diffusée sur 2M. Il s'est même lancé en cinéma à travers la réalisation d'un premier court-métrage intitulé «Almisâad charîi» (L'ascenseur légal). Une expérience qu'il a menée pour avoir décroché un diplôme en réalisation cinématographique en Egypte puisqu'il est lauréat de l'Institut supérieur du cinéma du Caire. Au-delà de ce brillant parcours, Abdeladim Chennaoui, ayant grandi dans son quartier favori, Derb Soltane dans la métropole, demeure un des vétérans de la scène artistique et médiatique marocaine. Son nom est censé rester gravé dans les mémoires de toutes les générations, notamment celles futures, afin d'immortaliser son art.