Le secteur a accompli des réalisations mais fait face à de multiples défis Le secteur contribue aujourd'hui à hauteur de 5,1% du PIB, avec une valeur ajoutée globale générée de 46 milliards de dirhams en 2017 au lieu de 34 milliards en 2010. L'organisation de la première journée nationale de la logistique a été l'occasion pour dresser un bilan d'étape du déploiement de la stratégie logistique du Maroc et d'en ressortir les réajustements nécessaires. Les chiffres sont en effet édifiants. Le secteur contribue aujourd'hui à hauteur de 5,1% du PIB, avec une valeur ajoutée globale générée de 46 milliards de dirhams en 2017 au lieu de 34 milliards en 2010. Selon le ministre de tutelle, Abdelkader Amara, un ensemble d'accomplissements en matière de développement de la logistique au Maroc a été rendu possible. Sur le plan institutionnel, la gouvernance du secteur a été renforcée par la mise en place de l'Agence marocaine de développement de la logistique (AMDL) en 2011, de l'Observatoire marocain de la compétitivité logistique (OMCL) en 2013, de la Commission nationale de normalisation logistique (CNNL) en 2014 et du Baord de coordination de la formation en logistique en 2015. Les efforts ont également porté ces dernières années sur le développement du secteur et l'amélioration des principales chaînes logistiques du pays, notamment l'import/export, la distribution interne et les matériaux de construction. Selon la même source, et malgré les difficultés rencontrées lors de ces dernières années en termes de développement de l'offre en immobilier logistique, le Maroc a réussi à mettre en place une offre plus étoffée, plus moderne et à un prix compétitif dans plusieurs régions du Royaume. Dans ce sens, le ministre avait indiqué que, selon les chiffres de l'OMCL, cette offre a permis de réduire la valeur locative des entrepôts ainsi que le coût de l'entreposage de près de 35% depuis 2010, pour se situer en moyenne à 40 DH/m²/mois et 1,9 DH/palette/jour respectivement. Cela dit, il existe également des défis. Selon la tutelle, l'une des principales contraintes liées au déploiement du chantier relatif au développement des zones logistiques consiste en l'indisponibilité immédiate de fonciers utilisables aux bonnes localisations et aux meilleurs prix. Les différentes parties prenantes concernées par la réalisation de ce chantier sont ainsi invitées à redoubler d'effort en vue de la sécurisation et de la mobilisation du foncier et des ressources financières nécessaires au développement des zones logistiques. De même, les entreprises sont invitées à s'inscrire dans le programme de mise à niveau «PME Logis» qui offre aux Petites et moyennes entreprises plusieurs possibilités d'accompagnement technique et financier afin de rehausser leur performance et les aligner avec les standards internationaux. Pour M. Amara, il est impératif d'accélérer le déploiement du plan de formation en logistique défini pour la période 2020-2024 afin de doter le secteur de compétences et de ressources humaines qualifiées et en adéquation avec le marché de l'emploi. A noter que la première journée nationale de la logistique avait connu la participation des représentants de ministères, d'administrations, d'établissements publics, de collectivités territoriales, de la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc), de fédérations et associations professionnelles, de principaux opérateurs logistiques marocains ainsi que des académiciens et experts en logistique et supply chain. Plusieurs thématiques ont été décortiquées, notamment le déploiement de la stratégie logistique du Maroc, les zones logistiques et le développement et l'attractivité des territoires ainsi que la logistique urbaine et les leviers pour optimiser la logistique du dernier kilomètre. Le ministère de tutelle s'est engagé à faire de cet événement un rendez-vous annuel pour permettre à la communauté logistique de se retrouver mais surtout de faire un suivi rapproché de la stratégie logistique.