Le ministère du Tourisme a préparé une stratégie pour la promotion du tourisme interne. Elle sera présentée vendredi prochain par Adil Douiri. Le ministère du Tourisme a déployé énormément d'efforts pour endiguer les effets négatifs des attentats du 16 mai et ceux de la crise mondiale du tourisme. C'est ainsi qu'au lendemain des actes terroristes, une cellule de crise a été mise en place et un plan stratégique a été adopté. Celui-ci s'articule autour de trois axes principaux : stimuler le tourisme intérieur, agir efficacement sur les marchés émetteurs et soutenir l'industrie hôtelière. Pour ce qui est du premier point, la tâche n'est pas facile. Le tourisme national fera l'objet d'une stratégie d'envergure qui touchera tous les aspects du secteur. Le ministère compte développer des activités comme le tourisme rural, écologique ou culturel. Cela permettra à des villes impériales comme Fès, Tétouan ou Rabat d'attirer des visiteurs tout au long de l'année. En d'autres termes, le tourisme national ne doit plus être axé autour de l'estivage uniquement. C'est la conviction du gouvernement. Mais, ceci dit, les MRE sont nombreux et le gouvernement compte leur offrir un maximum de produits touristiques. A ce effet, le ministre du Tourisme, Adil Douiri, en compagnie de Fathia Bennis, DG de l'ONMT, organise une conférence de presse vendredi prochain à Rabat afin de présenter la campagne nationale du tourisme: "Kounouz Biladi été 2003". Il s'agit en fait de la stratégie touristique destinée aux nationaux essentiellement les MRE. Le ministère a décidé de mettre sur le marché une offre intéressante à bas prix pour cette cible dont le pouvoir d'achat est important. Pour ce qui est des marchés émetteurs, le Maroc a réussi à gagner la confiance des principaux Tour Operator (TO) opérant sur le marché marocain. Il s'agit notamment des TO français, comme Fram ou Accor, ou britanniques comme Thomson TUI UK. Au lendemain des attentats, ces opérateurs ont maintenu la destination marocaine et ont même lancé de nouvelles offres pour l'été. Pour ce qui est du soutien aux établissements hôteliers, les négociations entre le gouvernement et les professionnels ont été lancées, il y a plusieurs semaines, pour mettre en place essentiellement une réforme fiscale pour les établissements hôtels. En outre, le ministère de l'Intérieur s'est engagé à régler rapidement ses dettes envers les hôteliers. Les banques, pour leur part, avec l'implication de la CCG et Bank Al-Maghrib, vont procéder au rééchelonnement des dettes des établissements hôteliers. Enfin, le ministère des Finances devrait faire preuve de «souplesse» au sujet du recouvrement des dettes sociales des opérateurs hôteliers.