En concertation avec les professionnels, le ministère du Tourisme vient d'adopter un plan d'action pour faire face aux conséquences des attentats de Casablanca. Ce plan de crise coïncide avec la nomination de Abbas Azouzi comme nouveau directeur général adjoint à l'ONMT. Une nomination qui ne passe pas inaperçue. Le ministre du Tourisme n'a pas eu moment de répit pour amortir les retombées de la guerre en Irak. Le drame de Casablanca a obligé son département à mettre en place une nouvelle cellule de crise. Cette fois-ci pour le suivi des conséquences des attentats du 16 mai. La première réunion de groupe de travail qui comprend des représentants des professionnels du secteur touristique (FNIH, FNAV…) et la RAM a eu lieu le 20 mai. Le planning établi par ce comité cible deux segments : les touristes étrangers et les tours opérateurs des principaux marchés émetteurs actifs sur le Maroc. Concrètement, et comme il l'a déjà annoncé Adil Douiri à ALM la semaine dernière, le ministère du Tourisme procédera à une augmentation substantielle des budgets dédiés à la communication et aux relations publiques. A la différence de la guerre en Irak, où le Royaume a suspendu ses campagnes de promotion sur le marché américain et européen. Déjà pour le mois de juin, un programme intense de relations publiques par anticipation sur le calendrier initial sera déployé par les professionnels en premier lieu l'Office national marocain du tourisme (ONMT). Ces opérations vont cibler les leaders d'opinion, les médias et les professionnels du tourisme des principaux marchés émetteurs. Le ministère s'est engagé, en parallèle, à procéder à des actions de démarchage et de contact direct au plus haut niveau avec les principaux tours opérateurs étrangers. D'ailleurs, une conférence de presse a été organisée la fin de la semaine dernière à Casablanca en présence du P-dg de FRAM. Néanmoins, la tâche de reconquête de la confiance des opérateurs touristiques étrangers sera difficile compte tenu du classement par certains pays du Maroc en tant que pays à risque. C'est le cas de l'Allemagne et la Grande-Bretagne. D'autres Etats se sont contentés juste de demander à leurs citoyens qui choissent la destination du Royaume d'être plus vigilants. Autre fait majeur qui a coïncidé avec la crise des attentats, la nomination récemment d'un directeur général adjoint à l'Office national marocain de tourisme (ONMT). Il s'agit du jeune Abbas Azouzi, qui a eu l'occasion de travailler en Europe chez le groupe international de luxe LVMH. Cette décision de Adil Douiri constitue sa réponse aux divergences qui l'opposent, depuis son investiture, à la directrice de l'Office Fatiha Bennis. L'arrivée d'un nouveau manager à l'Office, par cooptation, permettra certainement au ministre d'être plus confiant dans le déploiement de sa vision de communication tous azimuts surtout vu l'importance du budget qui sera débloqué éventuellement par le gouvernement pour faire face à cette crise. A rappeler que parallèlement à l'action de la cellule nationale de crise, les Conseils régionaux de tourisme (CRT) des différentes villes touristiques s'activent pour mettre en place des opérations ponctuelles visant à prendre part à la politique de promotion de leurs destinations pour résister aux effets prévisibles des événements du 16 mai dernier.