Les attentats-suicide perpétrés à Casablanca ont mis en évidence l'esprit de solidarité qui caractérise les Marocains. Partout et sans exception, la mobilisation est générale. La communauté des artistes, à son tour, s'active pour condamner ces actes lâches. Peintres, plasticiens, écrivains, hommes de scène, cinéastes... L'ensemble de la communauté artistique est en deuil, suite aux attentats barbares qui ont frappé la capitale économique. Afin d'exprimer leur colère et leur indignation face à l'obscurantisme intégriste, qui a coûté la vie à 41 innocents et en a blessé plus d'une centaine, les artistes de tout bord, toutes spécialités confondues, se mobilisent pour unanimement condamner les actes sauvages qui ont secoué la ville blanche. Syndicats, associations et unions d'arts organisent, samedi 24 mai à 18h, un sit-in devant le siège de la wilaya du Grand Casablanca, en signe de protestation et de dénonciation collective de ces attentats abjects. La communauté artistique exprimera, à sa façon, son rejet des agissements qui visent à ébranler la sécurité et la liberté dans notre pays. En effet, Abdelatif Zine nous avait déclaré que ce sit-in sera l'occasion d'immortaliser les empreintes «Al-Amal» ; les empreintes de l'espoir, comme leur nom l'indique. «L'opération consiste à laisser des empreintes blanches, celles de tous les artistes, sur un fond rouge (...) Le blanc signifiera la paix, la tolérance, la paix et toutes les valeurs nobles, tandis que le rouge désignera l'effusion de sang », avait souligné l'artiste peintre. La mobilisation de toutes les composantes de la société civile, au lendemain de l'attaque obscurantiste, atteste de la solidarité et des liens qui unissent les Marocains entre eux, dans la joie ou dans le deuil. Cette mobilisation met également en exergue le choix des Marocains. Un choix qui est désormais plus inébranlable que jamais. Par ailleurs, ce sit-in sera également l'occasion de distribuer des fleurs, symbole de paix, en hommage aux victimes de l'aveugle pensée unique. Les manifestants brandiront des banderoles et scanderont des slogans hostiles au terrorisme et à la violence, quelles que soient sa forme et sa justification. Car, faut-il le rappeler, la violence ne peut prétendre à aucune justification, et ne peut espérer trouver place dans un pays qui croit aux valeurs de la vie.