Les braqueurs et autres malfrats d'Abidjan n'ont pas chômé durant le long week-end pascal au cours duquel ils ont perpétré trois meurtres, volé 27 véhicules et attaqué une centaine de domiciles dans la capitale économique ivoirienne perturbant ainsi les joyeuses fêtes de Pâque. Armés de kalachnikovs et de pistolets automatiques, rapporte mardi le quotidien ivoirien "Fraternité Matin" (pro-gouvernemental), les bandits ont donné le ton dès vendredi soir à Williamsville (commune d'Abidjan) en abattant froidement une femme qui tentaient de secourir son époux accosté par des braqueurs qui le molestaient. Le lendemain, un commerçant d'Adjamé (commune d'Abidjan) a été braqué dans son magasin par des malfrats qui, après avoir fait main basse sur la recette, des portables et autres o t le feu sur le jeune frère du propriétaire du magasin, le tuant sans raison apparente. Les noctambules de la commune de Youpogon ont également découvert samedi soir le corps criblé de balles d'un homme d'une trentaine d'année délesté de tous ses biens, indique le quotidien ivoirien qui précise que dans la même soirée à Abobo (commune d'Abidjan), un homme qui opposait une résistance farouche à des braqueurs qui voulaient s'emparer de son véhicule, a été sauvé in-extremis par l'intervention des policiers qui ont engagé une fusillade avec eux et qui a coûté la vie à l'un des bandits. Les malfrats, souligne le quotidien, ont même eu l'audace de s'attaquer à un agent de police qui réglait la circulation vendredi soir dans un carrefour de la ville à qui ils ont arraché son arme de service avant de prendre la fuite. En dépit des mesures prises par les forces de sécurité et de défense ivoiriennes, la criminalité a enregistré ces derniers mois une hausse très sensible à Abidjan, capitale économique d'un pays secoué depuis le 19 septembre 2002 par la plus grave crise politico-militaire de son histoire.