Le centre social de Tit Mellil, géré par l'association «Dar Al Kheir», est le théâtre de comportements qui portent préjudice à l'action sociale. Les pensionnaires et les employés en paient le prix. Apparemment le Centre social de Tit Mellil n'a de corrélation avec le social et l'action sociale, au vrai sens du terme, que le nom, même si des pensionnaires y sont toujours pris en charge. Assurée par l'association «Dar Al Kheir», la gestion du centre est entachée par plusieurs irrégularités. L'hygiène et la propreté sont absents. Les malades, notamment les personnes âgées, n'ont aucun suivi médical. Les visites des familles sont conditionnées et des fois, elles s'effectuent en contrepartie des sommes d'argent de vingt dirhams, selon certains employés du Centre en question. Les personnels, qui travaillent dans cet établissement social, n'ont pas leurs droits sociaux les plus élémentaires. Treize employés ont été licenciés, sans aucune indemnité ni explication par les responsables de la gestion du centre. Après plusieurs années de services, certains y ont travaillé plus de quatorze ans, ils se retrouvent dans la rue. En dépit de plusieurs tentatives pour obtenir leurs droits, l'administration pratique toujours la sourde oreille. Finalement, ils ont décidé de s'adresser aux autorités de la wilaya de Casablanca, au ministère de l'Intérieur et au Cabinet royal, pour soulever leurs problèmes qui dévoilent en même temps ce qui se passe dans ce Centre. Ainsi, ils ont signé une pétition, portant la date de leur embauche et leur situation matrimoniale, qu'ils ont adressée aux autorités compétentes. Jusqu'à présent aucune suite n'a été donnée à leurs doléances. «Nous sommes tous des pères de familles. Nous avons sacrifié notre vie au service du Centre pendant plusieurs années. Et maintenant, on se retrouve dans lea rue, sans emploi. Vraiment c'est très injuste de la part des responsables du Centre. Et ce qui se passe dans le centre interpelle à plus d'un titre», souligne Lhcen Lhirch, âgé de trente-sept ans, ayant travaillé dans le Centre de Tit mellil depuis 1987. Ces employés, ayant servi les pensionnaires, pendant des années, racontent des choses affreuses sur le déroulement des activités dans le Centre. Corruption, falsification des factures, injustice, clientélisme et hégémonie des responsables, etc. Tels sont les comportements qui caractérisent le Centre. Et ce sont les pensionnaires et les employés qui payent le prix de cet état de choses.