La Confédération africaine de tennis a choisi le complexe Al Amal à Casablanca pour abriter son siège permanent. Ce transfert devrait être finalisé à l'occasion du tournoi de Rolland Garros. Le Complexe Al Amal, ce fleuron de l'architecture sportive marocaine a séduit les responsables du tennis africain. Ces derniers veulent s'y installer… En tout cas, y installer le siège permanent de la Confédération africaine de tennis (CAT). Le nouveau siège de l'instance continentale devra être opérationnel en début d'été. Plus précisément, «à partir de juin ou juillet prochains», a indiqué à la MAP, le président de la Fédération royale marocaine de tennis (FRMT), Mohamed M'jid. C'est le président de la CAT en personne, le Zimbabwéen Paul Chigoka en l'occurrence, qui a présenté cette demande et en a informé la fédération internationale. Ce transfert devrait être finalisé lors du tournoi de Rolland Garros qui début le 26 mai à Paris. Une fois informée du souhait de la confédération africaine de s'établir à Casablanca, la fédération marocaine a aussitôt entrepris les démarches auprès des autorités locales de la ville, notamment la Communauté urbaine propriétaire du Complexe Al Amal. Des contacts ont également été noués avec le département de tutelle. «La FRMT est prête. Nous n'attendons que la convention pour l'étudier et procéder à l'installation des bureaux afin d'entamer le travail le plus tôt possible», a souligné son président. La mise en place d'un siège permanent pour la confédération africaine est une première dans l'histoire de l'instance gérant le tennis au continent. En effet, les statuts de cette instance stipulent que le siège est tournant et suit son président. Ainsi, le siège a été transféré de Johannesburg, en Afrique du Sud, à Dakar, au Sénégal, pays d'origine de l'ancien président, Mamadou Diagna Ndiaye, ancien président de la Fédération Sénégalaise de Tennis, suite à son élection lors l'assemblée générale annuelle qui s'était tenue à Pretoria, en Afrique du Sud le 08 avril 1999. Après l'élection du Zimbabwéen Paul Chingoka, le 16 avril dernier, le siège de la CAT devait être installé au Zimbabwe. L'instabilité politique qui règne dans ce pays a poussé la majorité des membres de la Confédération à demander le transfert de ce lieu. Le choix s'est tout naturellement posé sur le Maroc pour abriter les locaux de l'instance continentale. Le Complexe Al Amal, inauguré en 1991, aura ainsi l'occasion de jouer pleinement son rôle de formation et de préparation des futurs champions. Cette merveille architecturale sera ni plus ni moins qu'une plaque tournante de la petite balle jaune en Afrique. Un pont de passage obligatoire pour les tennismen, dirigeants et fans de cette discipline sportive. Il est d'ailleurs bien équipé pour atteindre ces desseins : treize courts en terre battue, un court central de 5 000 places, deux terrains en dur. Cette infrastructure sportive va ainsi retrouver sa vocation première, celle de «donner une nouvelle impulsion à la Confédération et au tennis continental», n'a pu s'empêcher d'ajouter Mohamed M'jid. En abritant le siège permanent de la Confédération Africaine de Tennis, Casablanca sera ainsi la capitale du tennis au continent noir, et ce en dehors des grands événements internationaux qu'elle accueille, tel le grand Prix Hassan II de tennis, rendez-vous incontournable du tennis mondial. La métropole verra défiler les représentants de quelque cinquante pays, membres de l'instance tennistique. Cette dernière travaille en étroite collaboration avec la Fédération Internationale de Tennis (ITF) dont le siège est établi à Londres, en Grande-Bretagne. Son défi majeur est de faire du tennis africain un des sports les plus populaires d'Afrique tout en imposant ses joueurs sur le plan mondial.