Tennis. Le bureau de la fédération de tennis a tenu samedi dernier une conférence de presse. À l'ordre du jour, le conflit qui oppose, de nouveau, la FRMF au CUC à propos de la gestion du complexe Al Amal. «Les responsables des communes s'occupent de tout. Sauf du sport », c'est en ces termes que Mohamed M'jid, président de la fédération royale marocaine de tennis, a réagi samedi dernier, lors d'un point de presse, à la décision prise par la communauté urbaine de Casablanca de squatter le complexe de tennis Al Amal. Sans, toutefois, désigner du doigt son président, il a qualifié de «sabotage inconscient» ladite décision. «Nous avons salué l'arrivée du nouveau président, mais il y a certaines personnes qui entravent sa bonne marche. C'est un problème qui nous fait mal au coeur », a déclaré M'jid. Le président de la FRMT est allé encore plus loin. « Si le problème persiste, je gèlerai toutes mes activités au sein de la fédération». Moins de quatre semaines nous séparent du trophée Hassan II et les travaux de préparation ne se sont pas encore achevés. À l'heure actuelle, les deux parties n'ont pas encore trouvé un terrain d'entente. Pourtant, selon les propos de M'jid, la fédération s'est adressée, a maintes reprises, par écrits aux différentes instances concernées. Leur demande est restée lettre morte. «Nous avons frappé à toutes les portes, mais en vain. La fédération dégage toute sa responsabilité sur ce problème », fait-remarquer ce dernier. Concrètement, ce véritable bijou, qui a coûté la bagatelle de 15 milliards de centimes en plus des 400 millions destinés à sa finalisation, appartient à la commune urbaine en tant que propriété publique. Et c'est au niveau de la gestion que le problème se pose. «Juridiquement, on ne sait pas qui fait quoi. Partout dans le monde, il y a des espaces qui sont gérés par la fédération. Au Maroc, il n'y a rien », dénonce le président de la fédération. Toujours selon ce dernier, le problème de l'occupation illégale du complexe Al Amal intervient au moment où la fédération prévoit la construction d'un nouveau centre d'hébergement au profit de jeunes tennismen. Une action qui s'inscrit dans le cadre de la politique de sport-éducation mise ne place par la fédération. «Nous envisageons aussi de faire venir des équipes de l'étranger. Tous veulent venir au Maroc et payer leurs frais de séjour», explique M'jid. Outre le Grand prix Hassan II, le complexe Al Amal a abrité, l'année dernière, comme grand tournoi le Grand prix Lalla Meryem.