Dans un nouvel appel lancé la semaine dernière, l'Agence du bassin hydraulique du Souss-Massa (ABSHM) donne un dernier ultimatum fixé pour le 4 février prochain pour procéderà la déclaration administrativedes puits situés dans laprovince de Chtouka. Au total 12 communes sont concernées par cette campagne et qui sont Lqliâa, Biougra, Oued Essafa, Imi Maqourn, Sidi Bousshab,Ait Amira, Sidi Bibi, Belfaâ,Massa, Inchaden, Ait Milk, etSidi Wassay. Elle s'adresseà tout usager exploitant un puits que ce soit pour un usage domestique, agricole ou industriel, aussi bien en milieurural qu'urbain. Et pour faciliterla tâche aux exploitants de puits, l'ABHSM a affecté ses techniciens au niveau des sièges desdites communes.L'agence a également lancé une campagne de communicationvia les réseaux sociaux et sites électroniques pour sensibiliser les propriétaires de puits et les inciter à régulariserleur situation. D'après cette dernière, une fois le délai passé les puits non déclarés seront automatiquement fermés. Celle-ci ajoute que la déclaration des puits offre aux utilisateurs l'occasion de protégertout d'abord leur point d'eau mais aussi de bénéficier des subventions de l'Etat dans le cadre du Plan Maroc Vert. Ceci sans oublier la valeur du terrain dont le prix augmente d'une manière considérable quand il est équipé de puitsdéclarés et autorisés.D'après l'ABSHM, cette opérations'inscrit dans le cadre de l'article numéro 10 du décret n°2-17-596 du 10 octobre 2017 portant délimitation du périmètre de sauvegarde de Chtouka et déclarant l'état de pénurie d'eau à l'intérieur de ce périmètre et qui souligne qu'«au terme de ce recensement global, une liste des puits et des forages, des ouvrages de pompage, des travaux de prélèvement d'eau de la nappe souterraine, qui se trouvent à l'intérieur du périmètre de sauvegarde deChtouka, est fixée par décision du directeur de l'agence ou du directeur de l'Office, chacun selon ses compétences. Cette décision fixe également la liste des propriétaires etdes exploitants des fonds qui n'ont pas leurs prélèvements d'eau de la nappe souterraine à la date de clôture du recensementglobal». Le même document affirme dans l'article 18 que «lespoints de prélèvement d'eau qui n'ont pas été régularisés à l'issue de la campagne de régularisation globale seront automatiquement fermés aux frais du propriétaire ou de l'exploitant du site point de prélèvement d'eau concerné, qui restent solidairement responsables de la prise encharge des frais de cette fermeture». Il va sans dire que pour faire face au défi du stress hydrique qui menace sérieusement la pérennité agricole de la province de Chtouka, une méga-usine de dessalement d'eau de mer est en cours de réalisation dans cette zone. La station de dessalement est située à 300 m de la côte et à +44m d'altitude dans la commune d'Inchaden.La capacité de productioninitiale est de 275.000 m3/j à raison d'un débit de150.000 m3/j pour satisfaire les besoins en eau potable, et d'un débit de 125.000 m3/j pour satisfaire les besoins en eau d'irrigation.S'inscrivant intégralement dans les objectifs stratégiquesdu Plan Maroc Vert (PMV) et dans les objectifs du Planagricole régional, ce projet ambitionne essentiellementla sauvegarde des ressources en eau et leur développement, tout en garantissant le capital investi dans l'agriculture d'exportation