La ville de Marrakech a abrité les deuxièmes Rencontres internationales de poésie du 16 au 19 mars 2005. Poètes connus et moins connus ont lu des textes dans une ambiance printanière. Les deuxièmes Rencontres internationales de poésie organisées par l'Institut français de Marrakech, en collaboration avec la maison de la poésie du Maroc, ont pris fin samedi dernier. Durant 4 jours entiers, plusieurs poètes de diverses nationalités ont investi multiples espaces de la ville ocre. Riad Dar Cherifa, la place Jamaâ El Fnaa, Jardin Majorelle, Faculté des lettres ainsi que le jardin de l'Institut français ont accueilli pendant 4 jours les poètes durant à cette édition. Après avoir invité l'année dernière des noms comme Abdelatif Lâabi, Mohamed Loakira, Jean-Clarence Lambert, et Mohamed Adonis, les organisateurs ont fit appel à d'autres poètes, marocains, français mais aussi américains. Ainsi donc, lors de ces deuxièmes Rencontres internationales de la poésie, Gérard Macé, Lorand Gaspar, Ali Abdullah Khallifa, Hassan Najmi, ainsi que Ahmed Tayeb El Alj, Fatema Chahid et Tania Anderson étaient là pour lire leurs poèmes en public. Les lectures ont eu lieu dans les endroits précités. Ces lectures ont connu la participation d'un grand nombre de personnes. Le public était dans la plupart des fois concentré même si les poèmes étaient rédigés dans une langue étrangère à la leur. C'était là le but de cette manifestation,qui, selon les organisateurs, visait à faire découvrir et surtout faire aimer la poésie en dépit de la crise qu'elle traverse dans le monde entier. « La poésie a du mal à se vendre, nous devons donc user de plusieurs moyens possibles et imaginables pour qu'elle puisse séduire», déclare une éditrice française présente sur place. C'est d'ailleurs dans ce sens même que les organisateurs ont choisi pour thème cette année : «La poésie malgré tout ». Une façon aussi de déclarer que la poésie est là pour dénoncer toutes les injustices sur terre. « La poésie malgré tout(…), pour résister à la cruauté qui déchire le monde, pour barrer la route aux marchands de désespoir », déclare le président de la Maison de la poésie du Maroc, Abderahman Tenkoul, dans le texte de présentation du catalogue de l'événement. Parmi les places où les lectures ont eu le plus de succès la place Jamaâ El Fnaa à côté du café de France. Samedi matin vers 10 heures 30, le poète Bahraini Ali Abdullah Khaliffa, le Français James Sacré, Gérard Macé ainsi que le Marocain Rachid Khalès étaient de la partie. L'ambiance était chaleureuse et la poésie a pris place dans cet espace destiné à toutes sortes d'animations. Les habitués de cet espace étaient étonnés, voire surpris. Certains écoutent et quand ils ne comprennent pas, ils s'efforcent quand même, puis se retirent doucement. Les deuxièmes rencontres Internationales de poésie, avaient pour but de populariser la poésie, dans le sens de la faire écouter et apprécier à tous. La poésie s'est donc déplacée dans les lieux publics, pour être diffusée, mais surtout écoutée.