Le président du RNI, Ahmed Osman, a été reçu en grande pompe à Londres par le Parlement britannique, en marge d'une conférence à l'Université d'Oxford. Le président du Rassemblement national des indépendants (RNI), Ahmed Osman, a participé la semaine dernière à une conférence au Middle-East Center, relevant de la prestigieuse université britannique d'Oxford. A cette occasion, Osman a passé en revue "les avancées réalisées par le Maroc dans tous les domaines, notamment politiques, économiques et culturels". S'exprimant devant un parterre d'hommes politiques, d'universitaires et de diplomates, Osman a rappelé "la création, à l'institut du Moyen-Orient au sein du collège St Antony's qui dépend de l'Université d'Oxford, d'une chaire Mohamed VI sur les études marocaines et méditerranéennes. Et pour cause, depuis l'intronisation de SM Mohammed VI, "le Maroc est entré dans une phase importante de changements. Tous les domaines sont concernés, précise Osman: la démocratie, les droits de la femme, les droits de l'Homme, l'économie, la lutte contre la pauvreté et enfin la culture amazighe." Concernant la question de l'intégrité territoriale, Osman lui a consacré une grande partie de son intervention. Il a souligné, entre autres: "Je ne peux parler de l'affaire du Sahara sans rappeler le cas de presque quatre cents prisonniers marocains, séquestrés à Tindouf par le Polisario, qui constitue une atteinte au droit international humanitaire. Les ennemis de notre intégrité territoriale veulent se servir de ces prisonniers pour exercer des pressions sur notre pays". Sur ce dernier point, Osman a affirmé qu'un "pas significatif a été franchi avec la reconnaissance de la langue amazighe qui est la langue d'origine de notre pays. Un institut a été crée pour réfléchir et faire des propositions pour développer la culture amazighe et préparer les conditions satisfaisantes pour que cette langue soit enseignée dans les établissements scolaires". Sur le plan international, Osman a poursuivi : "De nos jours, le monde vit dans une grande inquiétude face au terrorisme. Aucun pays ne peut se sentir en sécurité. De Nairobi à Bali, à New York, à Casablanca, à Tunis, à Riad, à Koweït, à Paris, à Bonne, à Madrid, ou à Londres, il y a un seul ennemi : le terrorisme. Même les grandes métropoles qui n'ont pas été visées par des actes terroristes, et nous espérons quelles n'en connaîtront jamais, ont vécu, à plusieurs reprises, une ambiance insupportable de peur d'être un objectif pour le terrorisme". En tant qu'hommes politiques, en tant qu'universitaires et chercheurs nous devons trouver les véritables causes du terrorisme, a appelé Osman. Profitant de ce cadre universitaire, dont le souci est avant tout la recherche scientifique, "je ne peux m'empêcher de me demander quelles sont les causes profondes qui font qu'un jeune, à la fleur de l'âge, accepte de se faire exploser au lieu de profiter de la vie et servir l'humanité par des moyens pacifiques", s'est-il interrogé. En outre, Ahmed Asman a également estimé que "le conflit palestino-israelien trouvera sa solution à travers des négociations entre les parties et non dans la violence et la contre-violence". L'histoire retiendra que le Maroc, qui a abrité le sommet arabe de 1974 qui a reconnu l'OLP comme étant l'unique représentant du peuple palestinien, a encouragé les Palestiniens et les Israéliens à opter pour la paix et la négociation, a rappelé le président du RNI. Des rencontres ont même eu lieu sur son propre sol entre les dirigeants palestiniens et israéliens, et ce avant les accords de camp David entre l'Egypte et Israël. A noter qu'Ahmed Osman a été également reçu, en grande pompe, par les membres des deux Chambres britanniques. Cet homme d'Etat marocain a profité de cette occasion pour expliquer aux parlementaires la position marocaine sur l'affaire du Sahara et la lutte contre le terrorisme.