Fort d'une expérience de plusieurs années, aux USA notamment, un jeune financier de la place nous livre ses impressions. Sa confiance dans le potentiel financier marocain est grande. Ex-trader, actuellement membre d'une société de Bourse, la trentaine et le regard d'un jeune entrepreneur. Il reste plutôt confiant sur les potentialités du métier. Malgré une crise qui n'a que trop duré, l'espoir de revoir le marché repartir à la hausse est nourri. Ce regard est le fruit d'une expérience non négligeable au Maroc et à l'étranger. Ce jeune financier peut se vanter d'un curriculum vitae des plus respectables. Après le bac obtenu au lycée Descartes à Rabat, il décroche une maîtrise en AES à l'université de Nice. Après, l'appel du large l'a conduit aux États-Unis. À Los Angeles tout d'abord où il a obtenu un certificat in Business Management, puis au New Mexico où il a obtenu un MBA en Finance. Après une première expérience sur les marchés américains, il rentre au pays et intègre une société de Bourse pour plusieurs années. Il retourne aux USA où il « Hedge Fund ». Signe distinctif : forte volonté doublée d'une autonomie depuis le bas âge. Un parcours atypique au sein d'un domaine (la finance) où le risque reste une composante essentielle à intégrer. Ayant fait le choix de rentrer au Maroc dans l'optique de prendre en main une société de gestion de patrimoine. A la question de savoir si c'est le bon moment d'intégrer une filière (la finance) en crise, il répond sans aucun doute : «C'est au contraire le moment opportun de s'intéresser au marché boursier, c'est un challenge certes difficile mais tellement motivant, il y a rarement de réussite sans risque», confie-t-il avec une assurance à faire chaud au cœur des boursicoteurs avant d'ajouter que s'il avait pris part à cette aventure il y a quelques années, tout le monde aurait applaudi…et le challenge allait être perdu. Aujourd'hui, c'est le contraire, tout le monde est sceptique…et c'est sûrement un signe encourageant. Les bonnes affaires se font en période de crise. Aux États-unis, les bons traders ont tendance à acheter lorsque le ratio put/call est élevé (pessimisme total). Un esprit de contradiction, non ! une vision à long terme, sûrement !. Pour l'avenir, le jeune financier reste confiant dans les perspectives à venir, mais rien n'est garanti. « C'est un challenge pour nous et pour tous ceux qui souhaitent apporter une pierre à l'édifice Maroc. Sans prétention, nous irons jusqu'au bout de nos efforts pour réussir notre mission. Il existe des centaines de sociétés familiales qui auront besoin du marché pour grandir, d'autres ont déjà fait appel aux sociétés de capital risque et la Bourse sera sûrement une porte de sortie pour ces fonds», confie-t-il. Les axes de développement tracés par ce jeune entrepreneur sont désormais orientés vers la gestion privée (gros portefeuille), l'activité de conseil ainsi que l'activité classique du trading. De plus, l'arrivée massive de diplômés des plus grandes écoles de commerce ayant opté pour une dominante financière, et aux diplômés des plus grandes écoles d'ingénieurs est de nature à injecter un nouveau souffle. Le cumul de formations - ingénieur et commercial ou commercial et DESS de finance est jugé comme une action de nature à améliorer la qualité de service et le nécessaire travail d'accompagnement d'un investisseur potentiel. Que se soit pour la recherche, passant par les métiers du conseil ou encore de la gestion de patrimoine, ce genre de profils est de nature, tout d'abord de sécuriser l'interlocuteur, ensuite, de l'accompagner dans ses choix d'investissement...