Les activités primaires devraient grimper de 4,6% contre une baisse de 2,1% attendue en 2019. Le secteur non agricole s'améliorerait pour sa part de 3,1%, soit au même rythme qu'en 2019. «Les perspectives d'évolution de l'économie nationale confirment davantage la tendance baissière et moins volatile du rythme de la croissance». Ce constat a été fait par Ahmed Lahlimi, haut-commissaire au Plan, lors d'une conférence de presse tenue, mardi 9 juillet, à Casablanca pour la présentation de la situation économique 2019 et les perspectives 2020. L'occasion de réviser les prévisions de la croissance économique nationale en 2019 et de donner un avant-goût sur l'évolution prévisionnelle du prochain exercice. Parmi les conclusions tirées lors de cette rencontre, on relève la difficulté du secteur industriel à consolider ses parts dans le PIB et à enregistrer des valeurs ajoutées stables. A cela s'ajoute la fragile contribution de la demande extérieure nette à la croissance économique, et ce compte tenu du gap structurel existant entre le niveau des exportations et les importations. «Les accords de libre-échange bilatéraux demeurent incapables de réaliser les objectifs escomptés. Cette situation renvoie sur le caractère déficitaire des accords commerciaux, dont l'effet reste important sur la balance extérieure et sur les recettes douanières», relève-t-on du haut-commissaire au Plan qui souligne dans ce sens la nécessité d'améliorer la compétitivité des produits locaux et de leur commercialisation. En dépit des difficultés conjoncturelles, l'économie marocaine devrait reprendre des couleurs en 2020. Le Produit intérieur brut (PIB) devrait enregistrer une croissance de 3,4% contre 2,7% prévue pour 2019. Des anticipations formulées par le HCP sur la base d'une production céréalière moyenne durant la campagne agricole 2019-2020 et la reconduction durant 2020 de la politique budgétaire de l'Etat mise en vigueur en 2019. Les premières prévisions partagées lors de cette rencontre portent sur une légère reprise des activités primaires. Ces dernières devraient grimper de 4,6% contre une baisse de 2,1% attendue en 2019. Le secteur non agricole s'améliorerait pour sa part de 3,1%, soit au même rythme qu'en 2019. Le même taux de croissance devrait être enregistré au niveau du secteur secondaire. Le secteur tertiaire devrait pour sa part maintenir le même rythme emprunté en 2019 affichant ainsi une croissance de 3%. Les principaux agrégats de l'économie marocaine devraient par ailleurs connaître un allègement. «L'évolution prévue des finances publiques suppose le raffermissement des recettes fiscales suite aux recommandations issues des Assises fiscales et la hausse des dépenses de fonctionnement en liaison avec la mise en œuvre de la deuxième tranche des valorisations de la masse salariale», peut-on relever du Haut-Commissariat au Plan. Les prévisions tablent sur un déficit budgétaire de 3,5% du PIB en 2020 contre 3,6% en 2019. De même, le taux d'endettement du Trésor devrait s'alléger pour atteindre près de 64,8% du PIB au lieu de 65,3% en 2019. Ainsi, la dette publique globale connaîtrait une légère baisse se situant à 80,7% du PIB contre 81,3% du PIB estimée pour 2019. Le Haut-Commissariat au Plan table par ailleurs sur une contribution négative de la demande extérieure à la croissance en 2020 au moment où la demande intérieure devrait raffermir son rythme de croissance à 3,2% contribuant ainsi de 3,5 points à la croissance économique en 2020 contre 3,1 points prévus pour cette année.