Une bonne partie d'entre eux refuse toujours de rejoindre son travail La tension remonte d'un cran entre le ministère de l'éducation nationale et les enseignants ex-contractuels. Le ministre, Said Amzazi, a décidé de suspendre les négociations avec les enseignants des Académies régionales. Et par conséquent, la réunion qui était prévue le mardi 23 avril avec les syndicats les plus représentatifs du secteur et les représentants des enseignants des académies régionales n'a pas eu lieu. L'annonce a été faite à travers la publication d'un communiqué lundi 22 avril dans la soirée. Le ministère annonce qu'il ne peut en aucun cas poursuivre le dialogue en l'absence des conditions requises pour mener des négociations sérieuses et responsables. Cette décision a été motivée par la poursuite de la grève par une bonne partie des enseignants ex-contractuels qui n'ont pas respecté l'engagement pris par leur représentant lors de la réunion du 13 avril dernier. Lors de cette réunion, leur représentant avait pourtant accepté de suspendre les grèves et de reprendre les cours le lundi 15 avril et ce en échange de la levée de toutes les mesures disciplinaires prises à leur encontre. Le département de Said Amzazi assure avoir tenu ses promesses à travers l'adoption de plusieurs mesures, à savoir la suspension des procédures administratives contre certains enseignants des académies, le versement des salaires gelés, le réexamen de la situation des enseignants suspendus ainsi que le report du concours de qualification professionnelle pour permettre aux concernés de mieux se préparer. En apportant ces précisions, le ministère affirme que le dialogue sera possible si les cadres des académies régionales regagnent leurs lieux de travail et s'acquittent de leur noble devoir professionnel, tout en réaffirmant qu'il ne ménagera aucun effort pour sécuriser le temps scolaire et assurer le droit à l'école pour tous les élèves. Après plusieurs semaines de grève, les enseignants estiment que leur objectif n'a toujours pas été atteint, à savoir intégrer la fonction publique. Ainsi, une partie d'entre eux poursuit son mouvement de grève jusqu'au 25 avril. Une marche nationale a d'ailleurs été organisée le lundi 22 avril. Celle-ci qui a démarré depuis le siège du ministère de tutelle au Parlement a rassemblé des milliers d'enseignants. Rappelons que dans ce conflit, le ministre Said Amzazi avait clairement fait comprendre que le gouvernement ne pouvait pas faire marche arrière et qu'il a respecté ses engagements quant à l'amélioration des statuts des cadres des Aref, en introduisant toutes les garanties nécessaires à la stabilité professionnelle et la sécurité d'emploi pour ces cadres. Parmi celles-ci figurent celles relatives à la titularisation, tout en conservant l'ancienneté acquise à l'académie, le droit à la promotion dans l'échelle et l'échelon tout au long de leur carrière et la retraite suite à une maladie grave, en garantissant aux cadres des Aref les mêmes droits assurés pour le reste des fonctionnaires de l'Etat.