Je voudrais, le temps de cette chronique, revenir à mes premières amours -qui comme le dit la chanson- en vérité durent toujours : je veux parler de la cause de la jeunesse issue de l'immigration. Bien que totalement investi aujourd'hui au sein de la jeunesse ici au pays, je continue de m'intéresser à celle de l'étranger. Je voudrais, le temps de cette chronique, revenir à mes premières amours -qui comme le dit la chanson- en vérité durent toujours : je veux parler de la cause de la jeunesse issue de l'immigration. Bien que totalement investi aujourd'hui au sein de la jeunesse ici au pays, je continue de m'intéresser à celle de l'étranger. D'abord parce que je crois en cette cause, ensuite parce que cela représente 20 années de mon engagement associatif, enfin parce que je demeure persuadé que ces deux jeunesses, bien que situées de chaque côté de la Méditerranée, se rejoignent. Omar Azziman, nommé ambassadeur en Espagne, peut donc se poser légitimement la question de son remplacement à la fonction de président délégué de la Fondation Hassan II pour les Marocains de l'étranger. La présidente en étant, par ailleurs, SAR la Princesse Lalla Meryem, à laquelle feu SM le Roi Hassan II avait confié cette mission, lors d'une mémorable visite officielle à Paris et qui avait constitué un geste ô combien significatif. La nomination de quelqu'un issu de cette communauté ? Souvent évoquée par les Marocains de l'étranger eux-mêmes, on peut reconnaître qu'une personne de cette population, y œuvrant, imprégnée de ses réalités (espoirs, besoins, attentes, probllèmes, propositions...) pourrait utilement être mis en service de cette cause. Pas quelqu'un ayant une vision élitiste, mais au contraire un militant d'expérience, de reflexion et de terrain, à quoi l'on ne demanderait pas de parader mais bel et bien d'effectuer un travail concret en phase avec les aspirations de nos compatriotes de l'étranger. Et ce profil existe -en de multiples exemplaires- en France, en Belgique, en Hollande... Sans être exhaustif, nous en connaissons tous qui seraient à la hauteur de la tâche: par exemple Driss Ajbali, qui tient une chronique ici même chaque week-end. Chercheur et homme de terrain, alliant un vécu ici et un vécu là-bas, il ferait un bon candidat ! Ou encore Abdellatif Benazzi: exemple d'une «intégration» harmonieuse entre pays d'origine et pays d'accueil ! Des femmes aussi bien sûr pourraient prétendre à ce rôle de président-délégué, notamment issues de Belgique ou de Hollande où elles ont réussi une percée extraordinaire. Il me semble que implication au cœur même de la communauté immigrée et parcours associatifs pourraient constituer des critères de choix pour cette fonction. Connaissant l'attachement que porte SM le Roi à cette communauté et le rôle qu'y joue également la Fondation Mohammed V pour la Solidarité, il ne pourrait de toute façon s'agir que d'une personne de consensus et de vraie stature.