Que penser de l'affaire de la fille de Mustapha Ramid ? S'agit-il d'un enlèvement comme le journal Attajdid du vendredi 25 février a tenté de le faire croire ou simplement d'une fugue d'adolescente comme cela arrive souvent au Maroc et ailleurs ? Que penser de l'affaire de la fille de Mustapha Ramid ? S'agit-il d'un enlèvement comme le journal Attajdid du vendredi 25 février a tenté de le faire croire ou simplement d'une fugue d'adolescente comme cela arrive souvent au Maroc et ailleurs ? C'est cette dernière piste que privilégient les enquêteurs qui se sont mobilisés d'une manière exceptionnelle pour tirer rapidement cette histoire au clair. Donc, on est loin de la version de la séquestration et du rapt politique que la fille du député PJD a essayée de “vendre“ sans grand succès à la police de Marrakech et de Casablanca. Selon un enquêteur, l'intéressée n'était pas convaincante pour cause de contradictions dans son récit. D'abord, pourquoi parler d'un enlèvement alors que les ravisseurs n'ont demandé aucune rançon ? Ensuite pour quelle raison, ces derniers s'en prendraient-ils à l'enfant de M. Ramid ? Après que le mystère avait été entretenu en grande partie par Ramid lui-même autour de cette sombre affaire sur fond de spéculations malveillantes, l'élu du PJD a fini, forcé et contraint, par reconnaître la vérité dans un communiqué daté du samedi 26 février. Il a démenti que sa fille Hajar ait été victime d'un kidnapping quelconque et que cette dernière a fait plutôt une fugue qu'il a expliquée par une “dépression“. Sans plus d'explication. Encore, une fois, les marchands de la mauvaise foi et des ragots ont été démentis par les faits. Ainsi du journal «El mundo» et de son rédacteur Ali Lmrabet. Sans même s'assurer de la véracité de ce qu'il écrit, ce dernier a, comme d'habitude, vu dans ce fait divers la main du Makhzen et un enlèvement orchestré par les autorités marocaines pour faire taire Mustapha Ramid. C'est du délire pur et simple. Et le conditionnel dans ce genre de situation n'a aucun effet atténuant. Ainsi fonctionne le journalisme à la sauce de Tintin de Tindouf. Chez lui, l'intox vaut mieux que l'info et l'insulte tient lieu de seconde nature. Une espèce de folie qui doit inquiéter normalement ses nouveaux employeurs. En dénonçant récemment dans les colonnes d'«El Pais» ce qu'il qualifie de “campagne de diffamation orchestrée à son encontre par les autorités marocaines pour l'empêcher d'exercer son métier de journaliste“, Ali Lamrabet montre en fait qu'il est tout sauf un journaliste. Tout à sa logorrhée “injurière“, il trouve que “le Maroc n'est pas un État de droit mais une monarchie bananière“ et qu'il faut résister “non pas avec des bombes et des insultes mais avec les idées, les opinions et l'information“. Pauvre Ali. Il fait exactement le contraire de ce qu'il proclame. Insulter, diffamer, calomnier. Ruer dans les brancards. Exercer sa verve vipérine. Ainsi va Lmrabet. Son cas s'aggrave de jour en jour, il faut vraiment qu'il se soigne.