Optimisation des ressources en eau dans les régions du Sud par le Groupe OCP Dans les régions du Sud, les projets lancés par le Groupe OCP misent sur une démarche durable. En témoignent les chantiers en cours et les travaux accomplis par OCP sur le site de Phosboucraa à plusieurs dizaines de kilomètres de Laâyoune. Unité de dessalement de l'eau de mer, nouvelle laverie, traitement des boues de lavage… le Groupe a fait le choix d'une gestion intégrée et durable des ressources hydriques, d'où la mise en place du «Programme eau». Celui-ci est en effet fondé sur l'optimisation de l'utilisation de l'eau sur toute la chaîne de valeur, notamment en matière d'activités minières, de transport, de valorisation et de mobilisation des ressources en eaux non conventionnelles, à savoir les eaux usées domestiques épurées et les eaux de mer dessalées. Depuis 2008, plus de 3,5 milliards de dirhams ont donc été mobilisés dans le cadre de ce programme qui vise à rationaliser l'utilisation et satisfaire les besoins actuels et futurs des installations minières et industrielles. Cette démarche permettrait de remplir à terme 100% des besoins industriels en eau du groupe à partir des eaux non conventionnelles. De même, le Groupe s'est engagé dans la récupération et le recyclage de plus de 80% des eaux utilisées dans les procédés d'enrichissement, en système continu, par lavage-flottation au niveau des unités de ses sites de production. «OCP investit dans le dessalement d'eau de mer pour couvrir la totalité des besoins additionnels requis par son développement industriel, sans aucune demande complémentaire en eaux conventionnelles», explique le Groupe ajoutant que sur le modèle de la station de dessalement (la plus grande au Maroc) qui alimente la plate-forme industrielle de Jorf Lasfar, le Groupe prévoit à Laâyoune le lancement d'une seconde station d'une capacité de 7,5 millions de mètres cubes. Celle-ci permettra de satisfaire les besoins en eau du programme de développement industriel du site Phosboucraa, en complément de la station actuelle de dessalement par osmose inverse, mise en service en 2005 avec une capacité de 1,2 million de mètres cubes. Par ailleurs, la nouvelle laverie de Phosboucraa, dont la seconde phase de construction a été lancée en février 2019, aura une capacité de 3 millions de tonnes par an. «Elle sera constituée, entre autres, d'une unité de traitement des boues de lavage et de recyclage des eaux de lavage, constituée de deux décanteurs de boues, avec une digue d'épandage de 40 hectares. Elle assurera le traitement des boues de lavage, leur stockage en digue d'épandage et la récupération des eaux», indique le Groupe. Par ailleurs, le site de Phosboucraa a introduit en janvier 2019, dans le cadre du programme de développement industriel, le stockage intermédiaire du produit lavé. Ce qui permet une séparation entre les opérations de bénéficiation et de séchage. «Les eaux de drainage récupérées dans des bassins aménagés, estimées à plus de 80 km3/an, seront réutilisées dans la nouvelle laverie pour réduire davantage la consommation d'eau douce de rinçage produite par le dessalement d'eau de mer», précise OCP.