Le groupe minier se base sur une gestion intégrée de son besoin en eau à travers l'optimisation de l'utilisation de la ressource en eau sur l'ensemble de la chaîne de valeur. Concilier la croissance industrielle et préserver les ressources en eau. Un défi relevé par le Groupe OCP. Le pari est d'autant plus important que l'ambition de l'OCP est de doubler ses capacités minières et tripler ses capacités chimiques à l'horizon 2020. Pour aborder ces priorités stratégiques, l'OCP se base sur une gestion intégrée de son besoin en eau à travers l'optimisation de l'utilisation de la ressource en eau sur l'ensemble de la chaîne de valeur, par l'abandon des prélèvements souterrains et réallocation des eaux de surface et par le moyen de mobilisation des ressources en eau non conventionnelles. Ainsi, dans les installations minières, l'OCP est parvenu à réduire de 20% la consommation d'eau par tonne de roche enrichie grâce à une meilleure récupération des eaux des boues de lavage. Le procédé d'enrichissement par lavage-flottation, utilisé dans les laveries de Khouribga, de Gantour et prochainement de Laâyoune, est un système en continu où les eaux des boues de lavage sont récupérées, à plus de 80%, puis réinjectées dans le process. Une performance assurée grâce aux améliorations apportées au procédé d'enrichissement mais également aux systèmes de séparation, de décantation et d'épandage. Pour sa part, le transport du phosphate lavé, sous forme de pulpe à travers le pipeline, permet à l'OCP de réaliser des économies considérables en consommation d'eau et d'énergie. Ce nouveau mode de transport permet l'élimination de l'étape de séchage du phosphate, et par conséquent sa réhumidification à Jorf Lasfar. Toute l'eau utilisée pour le transport est réutilisée pour la transformation du phosphate au sein des unités chimiques de l'OCP. La construction du «slurry pipeline», connectant Khouribga à Jorf Lasfar, a requis 4,5 milliards DH. Durant sa phase de construction, le projet a nécessité 750.000 hommes/jour, dont 70% proviennent de la main- d'œuvre locale. Le projet a aussi créé 110 emplois directs. Avec le pipeline, l'installation de lavage est directement intégrée à la mine, permettant ainsi, simultanément, l'enrichissement du minerai et son transport. Par ailleurs, l'année 2013 a connu la mise en service du projet Maroc Central qui a pour objectif de satisfaire, à concurrence de 45 millions de m3 /an, les besoins en eau du programme de développement industriel de Khouribga à partir du barrage Ait Messaoud dans la province de Tadla. Doté d'un budget de 1,1 milliard DH, le projet a consisté en la construction d'une adduction d'eau passant près de la ville de Fqih Bensalah et composée d'une conduite de 81 km et de deux stations de pompage ainsi que d'un réseau d'alimentation électrique dédié. Actuellement, l'unité de dessalement d'eau de mer et de production de l'eau douce, nécessaire à l'OCP à Jorf Lasfar, est en construction avec des investissements estimés à quelque 2 milliards DH. À terme, la station servira aux besoins supplémentaires du complexe chimique de l'OCP à Jorf Lasfar et permettra même d'alimenter, en eau potable de bonne qualité, la ville d'El Jadida. Le projet se situe à l'intérieur de l'enceinte de l'OCP de Jorf Lasfar, sur une superficie de 15 hectares. Il englobe une prise d'eau sur le canal d'eau de mer, une unité de pré-traitement et une unité d'osmose inverse. Selon les plans, sa capacité de production sera très extensible durant les années à venir.