La CAF donne raison au Raja. Mais, contrairement aux espoirs du tenant du titre, l'instance ne semble pas envisager de faire rejouer la partie, ce qui risque de ne pas donner satisfaction au RCA. On a rarement vu la Confédération africaine de football réagir avec une telle célérité. Mais il faut reconnaître que le match ayant opposé la Renaissance de Berkane au Raja de Casablanca pour le compte de la 4ème journée de la Coupe de la CAF avait fait couler beaucoup d'encre en raison des innombrables erreurs d'arbitrage. Se sentant lésés, les Verts n'ont pas tardé à hausser le ton. Une correspondance a été envoyée au président de la CAF tout comme au président de la Fédération royale marocaine de football en tant que garant de la bonne application des règles et de la loi pour tirer cette affaire au clair. Et il faut dire que le Raja a une voix qui porte. Au lendemain de cette correspondance, l'instance africaine a prononcé son verdict à l'encontre de l'arbitre Antoine Max Depadoux Effa Essouma. «Suite aux faiblesses notoires d'arbitrage et de mauvaises performances constatées lors du match de la 4ème journée de la Coupe de la Confédération de la CAF Total, joué le 3 mars 2019 entre la Renaissance Sportive de Berkane et le Raja Club Athletic, et qui ont eu un impact sur le résultat final du match, la commission des arbitres de la Confédération africaine de football a décidé de suspendre pour une période d'un an l'arbitre Monsieur Antoine Max Depadoux Effa Essouma», peut-on lire dans le communiqué de la CAF. Cette décision prend effet à partir du mardi 5 mars. La sanction est donc immédiate. Le Raja avait menacé dans sa correspondance de se retirer de toutes les compétitions africaines et boycotter également la Supercoupe d'Afrique qui doit l'opposer à l'Espérance de Tunis le 29 mars à Doha s'il n'obtenait pas gain de cause. C'est ce qui explique la rapidité avec laquelle la CAF a traité cette affaire. De la sorte, la CAF donne raison au Raja. Mais, contrairement aux espoirs du tenant du titre, l'instance ne semble pas envisager de faire rejouer la partie, ce qui risque de ne pas donner satisfaction au RCA. «Ça ne nous rend pas nos 2 points volés !», a ainsi taclé le club marocain sur Facebook après l'annonce de la décision de la CAF. Cette sanction ne touche pas pour autant ses deux assistants et compatriotes Ernest NKeniji Ekokobé (1er assistant) et Pierre Eyengue (2ème assistant). C'est la troisième vague de suspensions après les deux premières prononcées à l'encontre d'une quinzaine d'hommes en noir d'une dizaine de pays dans le dernier trimestre de l'année 2018. Avec cette décision, Antoine Max Depadoux Effa Essouma ne sera plus retenu pour la CAN 2019 (juin-juillet) en Egypte. Il est le premier arbitre camerounais à être suspendu depuis le mouvement d'assainissement opéré dans le milieu de l'arbitrage africain par l'actuelle équipe dirigeante de la CAF conduite par le Malgache Ahmad Ahmad.