Le Salon dédié au secteur de la pêche souffle sa cinquième bougie Et de cinq pour le Salon Halieutis. L'événement incontournable des métiers de la pêche et du secteur halieutique ouvre ses portes devant les visiteurs. Placé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, le Salon est organisé depuis 2011 par l'Association du Salon Halieutis sous l'égide du ministère de l'agriculture et de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, accueillant tous les deux ans les principaux acteurs nationaux et internationaux de la pêche et l'aquaculture. Selon les organisateurs, «depuis le lancement de cet événement dans le cadre de la stratégie Halieutis pour le développement du secteur de la pêche maritime, ce rendez-vous incontournable en Afrique et dans la région s'est imposé comme un carrefour d'échanges, de partenariats et de réflexions, constituant un cadre privilégié pour le dialogue et le partage d'expérience entre professionnels». Dans les détails de cette cinquième édition, une thématique d'actualité a été retenue par les organisateurs. L'événement est ainsi placé sous la thématique «Les nouvelles technologies dans la pêche: pour une meilleure contribution halieutique dans l'économie bleue». Les mêmes sources précisent que comme le veut la tradition, le Salon est organisé en six pôles qui couvrent toute la chaîne de valeur de la pêche et offrent au public l'opportunité de découvrir le secteur. Les six pôles en question de l'édition 2019 sont Flotte et engins de pêche autour des chantiers navals et équipementiers de la pêche; valorisation et process sur le conditionnement et la valorisation des produits; International avec les entreprises et institutions qui exposent leur savoir-faire; Institutionnel dédié aux institutions du secteur halieutique au Maroc; Animation destinée au grand public et au patrimoine halieutique et Innovation consacrée aux nouvelles technologies. A l'instar des éditions précédentes, le Salon organise des conférences thématiques, des rencontres B to B ainsi que des ateliers de travail. Force est de reconnaître que les différentes éditions du Salon ont réussi à attirer un grand public rendant ainsi l'événement parmi les plus réussis. Dans ce sens, la dernière édition du salon avait réuni 250 exposants en provenance d'une quarantaine de pays qui ont attiré d'ailleurs 50.000 visiteurs. Cette année, c'est la Norvège qui sera à l'honneur. Selon les responsables, «le Maroc et la Norvège entretiennent des relations de coopération étroite en matière de recherche halieutique. Un mémorandum d'entente a été conclu en 2006 entre l'Institut national de recherche halieutique (INRH) et l'institut norvégien Sintef. Il porte sur le renforcement de la coopération en matière de pêche et d'aquaculture entre les deux instituts». Par ailleurs, les scientifiques marocains participent activement aux travaux de recherches réalisés par le navire de recherche océanographique norvégien «Dr Fridjtof Nansen». Dans le cadre d'un programme financé par la Norvège et exécuté par la FAO, ce navire est chargé d'évaluer les ressources pélagiques et l'écosystème de la zone Nord-Ouest de l'Afrique. «Au niveau des échanges, la Norvège est le 34e client des produits de la pêche exportés par le Maroc. En 2017, ces exportations ont totalisé un volume de 2.480 tonnes pour une valeur de 72 millions de dirhams. Elles sont dominées par l'huile de poisson qui représente 98% du volume et de la valeur», conclut la même source. Secteur stratégique Le secteur de la pêche maritime joue un rôle de premier plan au Maroc. Source d'emploi direct pour près de 200.000 personnes, il connaît l'activité d'une flotte de pêche diversifiée (artisanale, côtière et hauturière) qui réalise une production annuelle de 1,4 million de tonnes, plaçant le Maroc en tête du continent africain en termes de captures marines et à la 13e position au niveau mondial en 2016. Fort d'une industrie de valorisation à terre qui compte plus de 440 unités, le Maroc est le principal exportateur mondial de conserves de sardine, de semi-conserves d'anchois et l'un des leaders mondiaux dans l'export de poulpe. Les débarquements des produits de la pêche marocains sont dominés par les ressources pélagiques, principalement la sardine qui constitue 69 % de la production nationale en volume. Malgré une faible contribution aux captures en volume (11 %), les espèces démersales et les céphalopodes représentent 63 % de la valeur de la production nationale, grâce notamment au poulpe dont la valeur des débarquements atteint 5,5 MMDH en 2018. Sous l'impulsion du plan de développement Halieutis, le secteur des pêches maritimes s'est inscrit dans une dynamique positive depuis 2009. La gestion durable des pêcheries a permis de couvrir les volumes débarqués par des plans d'aménagement à hauteur de 96%. En 2017, la valeur de la première vente des captures a totalisé un montant de 11,6 MMDH, tandis que les exportations des produits de la mer ont atteint 22 MMDH.