La Royal Air Maroc (RAM) et la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac) ont signé jeudi un protocole d'accord ouvrant la voie à la mise en place d'Air Cémac, compagnie sous-régionale attendue depuis 2001. La Royal Air Maroc (RAM) et la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac) ont signé jeudi un protocole d'accord ouvrant la voie à la mise en place d'Air Cémac, compagnie sous-régionale attendue depuis 2001. Ce partenariat marque pour le ministre centrafricain des Transports, M'pokomandji Sonny, président du comité de pilotage du projet, "le lancement réel de la compagnie communautaire" avec le probable décollage d'ici fin 2005 d'un premier avion d'Air Cémac, qualifiée d'"instrument d'intégration" dans cette sous-région où le trafic aérien est fortement perturbé. "C'est un accord global qui définit les grands principes", a déclaré le président de la RAM, Mohamed Berrada, signataire de ce protocole qui sera complété par des accords avec les Etats membres de la Cémac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad) "en tenant compte des spécificités de chaque pays". Mais le plus dur reste à faire selon des sources proches du dossier: il s'agit maintenant de négocier avec chaque pays afin que les engagements inscrits dans le protocole d'accord soient respectés. "Côté Maroc, la RAM s'engage à mettre à la disposition d'Air Cémac des avions pour assurer les différents programmes des vols, à assurer la maintenance de ses avions, à fournir le personnel technique et autant que faire se peut, à rendre rentable la compagnie", a-t-il ajouté. Une société de patrimoine détenue dans un premier temps à 100% par la compagnie nationale marocaine gérera la flotte, constituée au début probablement par trois gros porteurs et des avions de liaisons régionales. Parallèlement seront créées dans chaque pays des compagnies nationales dans laquelle la société de patrimoine possédera plus de la moitié du capital, selon le "modèle" d'Air Sénégal International, filiale de la RAM à hauteur de 51%. Le reste sera détenu par des capitaux privés ou publics. "La maintenance se fera à Casablanca (siège de la RAM). Chaque compagnie va demander des liaisons avec tant d'heures de vols (...) qui seront vendues par la société de patrimoine", a fait valoir le PDG de la RAM, qui estime que cette nouvelle compagnie "sera un exemple de coopération sud-sud".