Que reprochent les adhérents rajaouis à leur comité ? Une mauvaise gestion influant sur les résultats du club. «La crise couvait depuis longtemps déjà, du temps de l'ancien comité du club. Les mauvais résultats en championnat n'ont fait que mettre à nu les dysfonctionnements», explique d'emblée Abid Iraqui, adhérent du club vert. Un héritage qui, pesant lourd, a entravé la bonne marche du club cette saison. Plusieurs adhérents voient d'un bon œil les dernières décisions prises par le comité. «Lors des premiers mois de son mandat, Abdeslam Hanat ne faisait que perpétuer des pratiques qui n'ont fait que du tort au club. Ce qui a été décidé dernièrement est en quelque sorte une coupure avec ce passé», ajoute l'adhérent rajaoui. Mais ce n'est sûrement pas suffisant. «La démission du trésorier ne doit pas occulter l'une des principales doléances des adhérents : un audit et une expertise financière du budget du club». Il est à signaler que cette demande a été discutée lors de la dernière assemblée ordinaire tenue en juillet dernier. Le rapport financier n'a d'ailleurs pas été approuvé, pour ces raisons-là. Tous s'accordent à dire que la défaite du Raja en finale de Champion's League africaine contre les Egyptiens du Zamalek n'était que la goûte qui a fait déborder le vase. Au lendemain de la fameuse défaite, les adhérents ont appelé à une réunion avec le comité du club. L'affaire du sponsor a jeté de l'huile sur le feu. Les rajaouis ont donc clos l'année 2002 sur fond de crise. L'ultime semaine de décembre a été riche en communiqués émanant de part et d'autre (comité vs adhérents). Prévue jeudi, leur réunion n'a finalement eu lieu que dimanche. Les adhérents demandaient le départ de l'entraîneur Walter Meeuws. A l'époque, les Vert et Blanc disposaient de trois matches en retard et pouvaient donc espérer améliorer leur classement au championnat. «L'entraîneur belge a démontré son incompétence, dès les premières semaines. Le fait d'accéder à une finale africaine est essentiellement dû à l'abnégation des joueurs et à la faiblesse des équipes que le Raja a affrontées», précise Abid Iraqui.