Ces programmes visent à aider les différents acteurs industriels pour la mise en place des meilleures solutions qui prennent en compte les côtés technique, économique et juridique pour réduire les effets de la pollution. Consciente de l'importance de la prévention et la lutte contre la pollution industrielle ainsi que la réhabilitation écologique des unités industrielles pour faire face à la concurrence et les exigences environnementales qu'imposent les conventions de partenariat conclues par le Maroc, le secrétariat d'Etat chargé du développement durable a procédé au lancement de plusieurs programmes volontaristes et participatifs en collaboration avec les représentants de l'industrie moderne et artisanale. C'est ce qu'a affirmé la secrétaire d'Etat chargée du développement durable, Nezha El Ouafi, lors d'un colloque organisé, vendredi 13 juillet, à Tanger, sous le thème de la gestion des déchets non ménagers et le développement durable. «Ces programmes visent à aider les différents acteurs industriels pour la mise en place des meilleures solutions qui prennent en compte les côtés technique, économique et juridique pour réduire les effets de la pollution», a-t-elle souligné. Mme El Ouafi a mis en avant les efforts déployés par le Maroc pour accompagner les entreprises industrielles à travers le Fonds de dépollution industrielle (Fodep) et le mécanisme volontaire de dépollution industrielle hydrique (MVDIH). La mise en place de ces mécanismes permet d'encourager, a-t-elle poursuivi, la réhabilitation environnementale des entreprises par des subventions allant jusqu'à 40% du coût de ce genre de projets destinés à réduire les effets de la pollution. La région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima a connu «le financement de neuf projets de dépollution industrielle pour un coût global de 40 millions de dirhams, dont 15 millions de dirhams sous forme de subventions», a dit Mme El Ouafi. La secrétaire d'Etat a souligné, d'un autre côté, l'importance du Programme national des déchets ménagers (PNDM) visant à doter, à l'horizon 2022, quelque 350 villes et agglomérations urbaines des centres d'élimination et de valorisation des déchets (CEV) et de procéder dans ce même contexte à la fermeture et la mise à niveau des décharges publiques non contrôlées. Ce programme prévoit aussi, selon Mme El Ouafi, d'augmenter le volume collecté, pouvant atteindre le taux de 90%. Il s'agit également de «développer l'opération de tri et de recyclage des déchets de manière à le hisser à 20% et de valoriser par d'autres moyens environ 30% des déchets supplémentaires», a-t-elle ajouté. Intervenant à cette occasion, le président de la Chambre de commerce, d'industrie et des services (CCIS) de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Omar Moro, a appelé à multiplier les efforts de la part de tous les départements et parties concernées pour pouvoir limiter les contraintes écologiques et les déchets industriels et leurs effets nocifs sur l'environnement. Pour ce faire, «nous souhaitons que des zones industrielles profitent d'un vrai soutien pour pouvoir traiter cette dimension écologique», a-t-il tenu à préciser. De son côté, le maire de Tanger, Mohamed Bachir Abdellaoui, a tenu à évoquer la problématique de la gestion des déchets et les efforts déployés par la mairie et en coordination avec les sociétés en charge de ce secteur pour être à la hauteur des attentes de la métropole. D'autant plus que «Tanger produit plus de 400.000 tonnes de déchets solides», a-t-il dit, faisant remarquer que la métropole s'est dotée d'un ambitieux programme visant à faire de Tanger une ville propre, à l'horizon 2022, à travers plusieurs projets, dont celui de la mise en service du nouveau projet du centre de transformation des déchets.