Le Maroc commémore le 66e anniversaire de la disparition de Feu Mohammed V    Ricardo Sánchez Serra considère le Maroc comme la clé de la paix et du progrès en Afrique du Nord    11 % des importations d'armes marocaines proviennent d'Israël    Mazagan Beach & Golf Resort célèbre la 2e édition du programme Women Leadership    Critical Mineral Resources mise sur le Maroc avec un financement stratégique de 2,5 M£    La Bourse de Casablanca clôture dans le rouge    Liberté économique : Le Maroc progresse, mais doit mieux faire    Espagne : plus de 60 % des Marocains en situation régulière non affiliés à la sécurité sociale    Le coach de l'Olympiakos fixe la date du retour d'El Kaabi après sa blessure    Fortes pluies parfois orageuses mardi dans plusieurs provinces du Royaume    DGM : une autre semaine sous le signe des pluies, neige et vents    Béni Mellal: La prison locale dément les allégations suite au décès d'un prisonnier    La mineure Malak, 15 ans, remise à sa mère, laquelle restera poursuivie en liberté dans l'affaire «Jerando»    Cybersécurité : la CNDP veille à l'intégrité de son site après une intrusion malveillante    Maroc-France : accompagnement de neuf start-up marocaines du jeu vidéo    Royaume-Uni : Londres veut revoir son système de protection sociale qui "coûte trop cher"    Entretien. Dr Saïd Guemra : "Noor III ne représente pas plus de 1,36% de notre production électrique"    Le Maroc et la France s'engagent à renforcer leur coopération dans les domaines juridique et judiciaire (déclaration conjointe)    Les Marocains appelés à privilégier les intérêts de leur pays face aux campagnes malveillantes    « Visit East Africa » : La CAE veut booster le tourisme    NEO Motors franchit un cap historique avec la livraison de ses véhicules aux FAR    Eliminatoires Mondial-2026 : Walid Regragui devant la presse le 14 mars à Salé    39ème édition du grand prix Hassan II : l'atp 250 de Marrakech de retour du 31 mars au 6 avril    Ifrane: Réouverture de plusieurs axes routiers coupés après les chutes de neige    Paris et Rabat proches d'un accord pour encadrer la concurrence sur le marché de la tomate    Dubaï : Les designers Hicham Lahlou et Cheick Diallo signent une œuvre d'exception    Un Israélien d'origine marocaine nommé porte-parole de l'armée israélienne    Dubaï : Les athlètes marocains dominent la course sur route au 12e Tournoi sportif « Nad Al Sheba »    Partenariat : Tibu Africa et Aix-Marseille s'allient pour innover par le sport    Salon des élus francophones : A Paris, le Maroc aborde la diplomatie des territoires    Les liens fraternels et stratégiques entre le Maroc et la Côte d'Ivoire mis en relief à Abidjan    Défense : Le Maroc et la France organisent un exercice pour l'élite des parachutiste    Canada : Mark Carney succède à Trudeau à la tête du Parti libéral    Amman: réunion des représentants de la Syrie et des pays voisins pour discuter des questions de sécurité    Pyongyang tire plusieurs missiles balistiques    Morocco delivers record 134 money laundering verdicts in 2023    Edito. Vers les rails du futur    Revue de presse de ce lundi 10 mars 2025    Botola D1/J24: Le WAC concède le nul face au FUS    Botola D1/J24: La RSB impitoyable devant le MAT !    Botola DII/J20: Le KACM s'envole !    Neo Motors entrega sus primeros vehículos a las Fuerzas Armadas Reales    Casablanca : Les « Nocturnes du Patrimoine » de retour du 13 au 15 mars    Enfin, nos ftours sans caméras cachées    Brahim Díaz, Jugador Cinco Estrellas Mahou del mes de febrero    MAGAZINE : Villa Carl Ficke, un musée pour la mémoire    La mort de Naïma Samih «est une perte pour la scène artistique nationale», dit le souverain chérifien    Naïma Samih... Une icône de la chanson marocaine s'en va, mais sa voix reste gravée dans la mémoire des générations    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Que peut-on vendre aux américains ?
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 14 - 01 - 2003

Les deux pays sont décidés à accélérer le rythme des négociations sur l'accord. Une traduction de la volonté des Etats-Unis de concrétiser leurs alliances stratégiques dans la région. Les milieux d'affaires marocains y voient une opportunité de diversifier leurs possibilités d'ouverture et d'affaires.
L'accord de libre- échange Maroc-USA continue de susciter moult réactions. Et les questions fusent de presque partout. Que peut gagner le Maroc d'un tel accord ? A-t-il les moyens pour un tel accord ? Des questions tout aussi brûlantes que légitimes.
Le négociateur américain Robert Zoellnick a annoncé officiellement la mise en route du processus initiant les négociations préalables à un ALE avec le Maroc, Singapour, le Chili ainsi qu'avec l'Afrique du Sud.
Robert Zoellnick ne cachait pas son optimisme : «L'instauration d'une zone de libre-échange maroco-américaine renforcera nos liens économiques et politiques avec la région», mettant bien l'accent sur le rôle de tête de pont pour le Maghreb, mais également pour l'UE que comptent faire jouer au Royaume les Etats-Unis.
Le Maroc appartient à la sphère économique européenne et donc la mise en place d'un ALE entre le Maroc et les Etats-Unis ne peut être lue, selon certains observateurs, qu'au regard de la concurrence commerciale entre l'Union européenne et les Etats-Unis. «Lorsque nous pensons à de nouveaux accords, ceci comprend de manière définitive l'agriculture, alors que les accords d'association avec l'UE ne le font pas», avait souligné, en novembre dernier, Richard Johnson, le conseiller économique de la représentation américaine. Le Maroc est-il un élément dans la guerre économique entre les USA et l'Union européenne ? Ou est-il un partenaire à part entière ? Autrement dit, le Maroc a-t-il le choix d'adopter une autre attitude ?
En tout cas, les entreprises marocaines ont tout à gagner si jamais elles se mettent à niveau et si jamais les circuits commerciaux suivent.
Selon Lamine Benomar, ancien ministre et consultant international, la question qui se pose est de savoir quel intérêt ont les USA à vouloir adopter un tel accord avec le Maroc «Le marché marocain est trop petit pour intéresser l'économie américaine. L'économie des Etats-unis se développe de façon vertigineuse et il s'agit bel et bien d'une économie innovante. Quand on sait que l'innovation est le parent pauvre de l'économie marocaine, on peut aisément voir la différence.
D'autant plus que le pouvoir d'achat du Marocain est très bas pour pouvoir consommer américain… En un mot, je dirais que les Américains nous ouvrent leur marché. Ce qui peut servir nos exportateurs».
Quand on lui pose la question sur l'objectif d'un tel accord, si économiquement il n'est pas équilibré, M. Benomar qui est aussi un homme politique laisse entendre qu'il s'agit plutôt d'une décision politique américaine dans le cadre d'une concurrence qui va crescendo entre les USA et l'UE. «Les Etats-Unis inscrivent le Maroc dans le cadre d'une stratégie globale de mondialisation. C'est un élément-clé dans l'optique géostratégique américaine. Il faut qu'il en tire profit». Ce qui est en jeu maintenant, c'est de saisir pleinement l'ensemble des opportunités qui peuvent s'offrir à l'économie marocaine par le biais de cet accord. Surtout que les relations entre les pays arabes ne prêtent guère à l'optimisme. Et comme l'a relevé Robert Assaraf, «l'UMA, créée en 1989, n'a pas su dépasser les conflits séculiers entre ses différentes composantes, et notamment entre Rabat et Alger sur la question du Sahara occidental. Plus à l'Est, même constat. Les divisions entre les pays du Machrek, la détérioration des relations israélo-palestiniennes, la fermeture politique de la Syrie, ont ruiné la construction d'un marché commun levant, une telle situation qui marginalise et fragilise la région, entretenant de nombreux antagonismes culturels et religieux, favorise également une forte pression migratoire aux portes même de l'Europe».
Rappelons que les relations du Maroc avec l'Union européenne avancent en dents-de-scie. Concernant les produits industriels, c'est sur la bonne voie. Quant au volet agricole, cela ne bouge pas vraiment.
Une situation préjudiciable pour le Maroc. D'autant plus que ce sont les cultures céréalières qui sont favorisées dans l'accord UE-Maroc, alors que les cultures maraîchères et d'agrumes où les avantages du Maroc sont sensibles, ils sont contraints par des quotas, relèvent des experts.
Dans ce contexte marqué notamment par le démantèlement douanier, l'accord de libre-échange Maroc-USA peut servir le Maroc à condition que les entreprises et l'administration marocaines se décident à accompagner cette évolution des choses.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.