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M. Abbas El Fassi pour la construction avec l'UE d'un espace économique intégré et plus solidaire Sommet Entrepreneurial UE-Maroc
M. Zapatero appelle à une «forte et grande alliance, faite d'amitié et de convivialité»
M. Manuel Barroso plaide en faveur d'une «grande zone euro-méditerranéenne de libre échange» et de l'extension du marché intérieur européen au Maroc Les travaux du premier Sommet entre le Maroc et l'Union européenne ont eu lieu hier, dimanche, à Grenade (Sud de l'Espagne), en présence du Premier ministre, M. Abbas El Fassi et du président du Conseil européen, M. Herman Van Rompuy. La séance d'ouverture du premier sommet entre le Maroc et l'Union européenne tenue au Palais Carlos V de la célèbre Alhambra, a été marquée par la lecture, faite par le Premier ministre, d'un discours adressé par SM le Roi Mohammed VI aux participants. Après avoir posé pour une photo souvenir, les délégations des deux parties ont entamé une séance de travail à huis clos. Ce premier rendez-vous inédit dans l'histoire des relations entre l'Europe et le Maroc a été qualifié de moment historique par les responsables européens qui ont multiplié les déclarations de satisfecit de l'évolution du partenariat stratégique dans le cadre du Statut avancé dont jouit le Maroc auprès de l'UE depuis 2008. Le Sommet politique a été précédé d'un Sommet Entrepreneurial qui a scellé, samedi à Grenade, le rapprochement et l'engagement du monde de l'entreprise et des affaires dans l'accompagnement et la mise en œuvre de ce Statut avancé, dans ses volets économique et social. M. El Fassi était arrivé samedi après-midi à Grenade à la tête d'une importante délégation composée des ministres des Affaires étrangères et de la coopération, M. Taib Fassi Fihri, de l'Economie et des Finances, Salaheddine Mezouar, de l'Education nationale, M. Ahmed Akhchichine, de l'Agriculture et des Pêches maritimes, M. Aziz Akhannouch, de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, M. Ahmed Reda Chami, du Commerce extérieur, M. Abdellatif Maazouz, et du Secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, M. Saâd Hassar. Initié par la Confédération Espagnole des Organisations Entrepreneuriales (Patronat-CEOE), Business Europe et la Confédération générale des entreprises du Maroc, le sommet entrepreneurial a été l'occasion de faire la lumière sur les projets futurs de l'UE, les perspectives du marché marocain et les opportunités qu'il offre dans les secteurs des énergies renouvelables, du transport, de la logistique et des infrastructures. Cette rencontre a rassemblé les représentants des organisations entrepreneuriales de l'UE et du Maroc, des institutions financières espagnoles,européennes et marocaines, des chefs d'entreprises, ainsi que des représentants de l'UE et des gouvernements marocain et espagnol. Lors de la séance de clôture du premier Sommet entrepreneurial UE-Maroc, M. Abbas El Fassi a affirmé que le Maroc et l'Union européenne (UE) ont la «volonté commune» de construire un espace économique «homogène, intégré et surtout plus solidaire». Le potentiel de développement entre le Maroc et l'UE «ouvre des perspectives prometteuses de partenariat entre le Nord et le Sud» dans l'objectif de «répondre à notre ambition et volonté commune de construire un espace économique le plus homogène et intégré» possible, a souligné M. Abbas El Fassi. Le Maroc, grâce aux chantiers de réformes menés sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, sur les plans politique, économique et humain, a su édifier une économie en pleine émergence, a-t-il affirmé lors de cette séance en présence du président du gouvernement espagnol, dont le pays assure la présidence tournante de l'Europe, et du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Ce forum patronal, qui intervient à la veille du premier Sommet UE-Maroc, révèle le rôle majeur qui pourrait être joué par les milieux d'affaires dans la concrétisation des objectifs fixés par le Statut avancé entre le Maroc et l'UE en apportant une valeur ajoutée à la mise en œuvre de ce partenariat à la fois dense et diversifié, a fait observer le Premier ministre. Il a, dans ce sens, précisé que la tenue de ce forum, dans un contexte économique mondial complexe marqué pas la crise économique et de nombreux défis, constitue une «occasion propice pour faire de notre proximité multidimensionnelle : culturelle, économique et politique, un levier pour l'exploration de nouveaux créneaux de coopération et d'investissement». Selon le Premier ministre, le Maroc et l'UE sont appelés à rechercher les complémentarités et les synergies tant au niveau bilatéral que régional, afin de concrétiser des projets d'envergure, notamment dans des domaines aussi essentiels que le transport et la logistique, l'énergie et spécialement les énergies renouvelables. A cet égard, M. Abbas El Fassi a mis l'accent sur la nécessité de conjuguer les efforts et les moyens tant au niveau décisionnels qu'opérationnels et de mettre à profit tous les mécanismes à la fois institutionnels et politiques pour que l'action commune converge vers la mise en place d'un «partenariat économique mutuellement bénéfique et la conception d'un nouveau modèle relationnel entre le Maroc et l'UE». De même, le Premier ministre a formulé le vœu que les travaux de ce forum se traduisent en projets concrets et que les liens qui vont naître de cette rencontre entre les différentes organisations patronales permettront au Maroc et à l'Europe d'agir de concert en faveur de l'édification d'un «espace commun prospère, dynamique et surtout solidaire». De son côté, le chef du gouvernement espagnol et président en exercice de l'Union européenne, M. José Luis Rodriguez Zapatero, s'est déclaré en faveur d'une «grande et forte alliance» entre l'Union européenne et le Maroc. M. Zapatero a appelé à une «forte et grande alliance, faite d'amitié et de convivialité», entre le Maroc et l'Europe des 27. «Je suis convaincu des avantages de notre alliance et du fait que ces avantages transcendent de loin les intérêts économiques et commerciaux», a dit M. Zapatero à l'adresse des centaines de patrons marocains et de plusieurs pays d'Europe. Les gouvernements du Maroc et des 27 sont appelés à garantir le «climat politique et diplomatique les plus adéquat pour enrichir» les relations entre le Maroc et l'UE, mais il revient aux entreprises des deux côtés de la Méditerranée de prendre «les devants pour leur impulsion», a-t-il estimé. En tant que chef de l'exécutif espagnol et président en exercice de l'Union, il a incité les patrons espagnols et européens à mettre à profit le potentiel de coopération «énorme» que recèle le Maroc. Au-delà des secteurs traditionnels (textile, agriculture et mines) où le partenariat est déjà étroit, M. Zapatero a retenu deux domaines où s'ouvrent de nouvelles opportunités à la faveur de la modernisation et du développement du Maroc : le secteur l'énergie, plus particulièrement les énergies renouvelables, dans lequel le Maroc prévoit d'importants investissements et le secteur des télécommunications et des nouvelles technologies. Le chef du gouvernement espagnol a salué le pari du Maroc sur les énergies renouvelables, notamment dans son aspect de «contribution à l'effort collectif de lutte contre le changement climatique». Quant au secteur des Télécoms et des nouvelles technologies, M. Zapatero a estimé que le Maroc se positionne comme la deuxième économie africaine en termes de pénétration d'Internet (24 pc de la population) et l'un des pays qui ont le plus progressé en la matière durant les cinq dernières années (+20 pc). Brossant un tableau plus général, il a fait l'éloge des résultats et des performances du Maroc, notamment les transformations «profondes» opérées par le royaume, son développement et sa stabilité économique ainsi que ses équilibres macro-économiques qui «méritent d'être signalés». M. Zapatero a également salué le pari fait par le Maroc sur la modernisation de l'économie et l'ouverture vers l'extérieur, relevant ainsi que le Royaume a réussi de bonnes performances. A l'heure où l'économie internationale pâtissait de la pire crise des dernières décennies, le Maroc a enregistré un taux de croissance d'environ 5 pc et les prévisions tablent sur la poursuite de ce rythme au dessus de 3 pc en 2010, a-t-il précisé. Le président en exercice de l'Union européenne a souligné, chiffres à l'appui, la croissance des échanges entre le Maroc et l'UE à la faveur du processus d'ouverture et de modernisation de l'économie marocaine qui a fait du Royaume «une excellente plateforme de production et d'exportation vers l'Union européenne et l'Afrique». Cette association stratégique entre le Maroc et le bloc des 27 sera revigorée par le nouveau cadre de partenariat inauguré après l'adoption du Statut avancé en 2008, a assuré M. Zapatero. Pour sa part, le président de la Commission européenne, M. José Manuel Durao Barroso a plaidéen faveur d'une «grande zone euro-méditerranéenne de libre échange» et de l'extension du marché intérieur européen au Maroc, au profit des entreprises des deux rives. Il a fait valoir que l'espace euro-méditerranéen , où les marchandises et les investissements circuleront plus librement, est une «chance pour les entreprises et les citoyens de l'UE, et ceux des pays voisins, notamment le Maroc». «De part et d'autre de notre mer commune, nous devons saisir les opportunités que nous offre notre proximité géographique et notre culture administrative en vue d'accélérer nos efforts pour valoriser nos atouts et réaliser nos ambitions», a plaidé M. Barroso. Le président de la Commission a appelé à la construction d'un espace économique commun entre le Maroc et l'UE, et à faire en sorte que cet espace soit «une source d'inspiration et d'opportunités dans l'intérêt de nos entreprises et de nos citoyens». Il a également évoqué «l'extension du marché intérieur européen aux pays voisins, dont le Maroc» au bénéfice des entreprises de deux rives. Dans ce sens, il a insisté sur la nécessité de permettre aux entreprises d'opérer dans une grande zone euro-méditerranéenne de libre échange, où les marchandises et les services des investissements circuleront plus librement. Pour M. Barroso, l'amélioration de l'environnement des affaires, pour les PME, moins de paperasseries, l'encouragement de l'esprit d'initiative, la facilitation de l'accès au financement, le renforcement des compétences des chefs d'entreprises et des salariés figurent parmi les préoccupations communes des entreprises marocaines et européennes.
Le Patronat espagnol: Les relations entrepreneuriales Maroc-UE, un modèle à suivre par les pays euro-méditerranéenns Les relations entrepreneuriales du Maroc avec l'UE, qui s'inscrivent dans le cadre de la Politique européenne de voisinage (PEV), est un modèle à suivre par les pays euro-méditerranéens, a indiqué, samedi à Grenade (sud de l'Espagne), le président de la Confédération Espagnole des Organisations Entrepreneuriales (CEOE), M. Gerardo Diaz Ferran. Le Maroc déploie de grands efforts pour renforcer davantage ses relations économiques avec les 27 pays de l'UE, a affirmé le président du patronat espagnol, lors de l'ouverture du sommet entrepreneurial UE-Maroc. Il a salué, dans ce cadre, les efforts déployés par le Royaume pour moderniser ses institutions économiques et construire un partenariat privilégié avec l'ensembles des pays de l'UE. La coopération entre les hommes d'affaires marocains et espagnols constitue une «référence stratégique» dans le pourtour méditerranéen, a indiqué M. Ferran, qui a appelé à intensifier les contacts entre les deux parties pour aller de l'avant dans la coopération technique, technologique, entrepreneurial et d'investissement. Selon M. Ferran, le Maroc et les pays européens devraient promouvoir davantage leur collaboration afin de diversifier les champs de coopération et d'investissement et à tirer profit des opportunités offertes par les deux parties pour accélérer la mise en œuvre du Statut avancé. Ce Sommet constitue une opportunité pour renforcer ces relations privilégiées et édifier un partenariat équilibré plus solide dans l'intérêt des deux parties, a-t-il dit, faisant savoir qu'une participation plus active du Maroc dans la PEV est de nature à donner un nouvel élan à une intégration de plus en plus efficace du Royaume dans le marché européen. La CGEM demande l'adhésion à la «Business Europe», l'organisation des patronats européens Le président de la CGEM, M. Mohamed Hourani, a demandé, samedi à Grenade, l'adhésion de son organisation à la «Business Europe», la puissante fédération des patronats européens et principal défenseur des intérêts des entreprises membres auprès des instituions de l'UE. Au cours du Sommet entrepreneurial Maroc-UE, le dirigeant du patronat marocain a exprimé cette demande officielle afin de «construire avec nos partenaires européens les meilleures conditions d'opérationnalisation des accords» conclus dans le cadre du Statut avancé. «Nous voulons ainsi exprimer notre engagement dans le chantier ouvert par le statut avancé», a-t-il précisé dans une déclaration à la presse. Une telle adhésion «nous permettra d'être au fait des changements opérés en Europe et de les suivre, sachant que l'ultime objectif de ce Statut avancé est d'avoir un marché commun auquel participera activement notre pays», a ajouté M. Hourani. Pour plaider la candidature de la CGEM, M. Hourani a fait valoir, devant ses pairs européens, la mise à niveau nécessaire des entreprises marocaines aux normes européennes qui est «largement engagée». Il a d'autre part, salué la conclusion de l'accord sur les produits agricoles et agro-industriels entre le Maroc et l'UE, il y a trois mois, avant de demander que sa mise en œuvre soit accélérée. Quant à l'accord sur la libéralisation des services et du droit d'établissement, en cours de négociations, la CGEM est déterminée à œuvrer pour qu'il soit «le plus large possible afin que les normes marocaines convergent vers l'acquis communautaire», a-t-il dit. Pour le patronat marocain, ce futur accord sera, certes, un «puissant catalyseur pour la compétitivité et la croissance» de l'économie marocaine, mais il «n'aurait pas grand sens s'il n'intègre pas un volet garantissant la libre circulation des professionnels concernés». Initié par la Patronat espagnol, BusinessEurope et la CGEM, le sommet économique Maroc-UE constitue une occasion pour jeter la lumière sur les projets futurs de l'UE, ainsi que les perspectives du marché marocain et les opportunités qu'il offre dans les secteurs des énergies renouvelables, du transport, de la logistique et des infrastructures. Cette rencontre rassemble les membres des organisations entrepreneuriales de l'UE et du Maroc, des institutions financières espagnoles, européennes et marocaines, des chefs d'entreprises, ainsi que des représentants de l'UE et des gouvernements espagnol et Marocain.