Dans un match poignant d'un niveau très relevé et équilibré, les Aztèques se sont procuré les plus intéressantes occasions avant de finir par trouver la solution via Lozano, meilleur buteur de son équipe aux éliminatoires. Le menu que nous proposait la journée de dimanche était riche en émotion et plein de surprises. Si la Serbie, lors de la première rencontre de cette journée, a battu sans grand étonnement le Costa Rica (1-0) grâce à l'unique réalisation œuvre du joueur de l'AS Rome Aleksandar Kolarov, les autres duels ont été âprement disputés. A commencer par le choc Allemagne-Mexique. Nul ne peut nier l'amour que portent les Mexicains pour le ballon rond ainsi que leurs honorables participations dans les grandes compétitions. Mais de là à battre un ogre du football actuel, qui de plus est champion du monde en titre, c'était peu prévisible. La réalité du terrain a fait que le Onze mexicain mette fin au signe indien face aux Allemands qu'il n'a jamais dominés en Coupe du monde. Dans un match poignant d'un niveau très relevé et équilibré, les Aztèques se sont procuré les plus intéressantes occasions avant de finir par trouver la solution via Lozano, meilleur buteur de son équipe aux éliminatoires, qui a été décalé par une passe judicieuse de Chicharito (35è). Les joueurs «d'El Tri», qui n'ont jamais remporté leur opposition face aux Allemands en trois précédentes rencontres de Coupe du monde (6-0 en phase de groupe en 1978, 4-1 aux tirs au but en quarts de finale en 1986 et 2-1 en huitièmes en 1998), ne vont pas s'arrêter à harceler la cage de Neuer d'autant que les problèmes défensifs criards dans les matches amicaux de la Mannshaft ont réapparu en chaîne. Pourtant, les Allemands, dont huit champions du monde dans le onze de départ misant ainsi sur l'expérience, ont eu une meilleure possession de balle mais sans la fructifier. L'entraîneur Joachim Löw a cherché à relativiser. «Il faut se remettre au travail sans prendre de break, réagir afin de corriger et de rectifier la situation. Surtout ne pas paniquer ni penser à quelle équipe rencontrer (probablement le Brésil) au second tour mais seulement se concentrer sur le prochain match». En parlant du Brésil, les choses ne vont pas mieux. Opposé à la Suisse, tout portait à croire que le score final serait en faveur des Brésiliens. Neymar, avec sa nouvelle coupe de cheveux, ne semble pas totalement remis de sa blessure. Malgré les crochets ici, les dribbles par là, ses jambes n'étaient pas en feu. Au bout d'un gros quart d'heure bien maîtrisé par les auriverdes, le petit milieu de terrain Philippe Coutinho a profité d'une relance ratée de Zuber pour expédier une frappe magnifique en lucarne et donner l'avantage aux siens (1-0, 20e). La «Nati», alors, ne sortait plus beaucoup et n'était pas très loin de l'asphyxie. Mais la Seleçao, bizarrement, s'est un peu endormie et n'a plus proposé grand-chose à part une belle tête de Thiago Silva au-dessus de la barre dans le temps additionnel. Le Brésil n'a donc pas su profiter du relâchement de son adversaire qui est revenu après la pause bien déterminé à leur tenir tête. Il a été punie sur corner avec une tête de Zuber, qui avait pris la précaution au passage de pousser des deux mains Miranda, le seul Brésilien qui avait l'air décidé à sauter. La machine brésilienne, dont on vantait encore samedi l'équilibre et la cohérence, était alors bien grippée. La fin du match a quand même été naturellement brésilienne, bien sûr. D'abord avec Gabriel Jesus qui, au bout d'une action sublime, n'a obtenu ni le penalty ni l'appel à la VAR qu'il réclamait. Puis avec Roberto Firmino, qui d'abord tirait au-dessus (82e) puis trouvait de la tête un bel arrêt de Sommer (90e). Miranda frappait encore d'un rien à côté dans le temps additionnel, puis les Brésiliens repartaient tête basse. Ce match nul n'a rien de catastrophique pour le Brésil. Mais la Serbie a montré en battant le Costa Rica plus tôt qu'il y a plus d'une raison de se méfier.