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Le dernier crime de 2002
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 06 - 01 - 2003

C'est à Tanger que, semble-t-il, le dernier crime a été perpétré par deux jeunes maçons contre le chef d'un chantier de construction.
Quel destin a mis Aziz et Lahcen sur le même chemin pour célébrer le dernier jour de 2002 par un crime ?
Ils sont nés, tous les deux, à Laâyayda, à Salé. Le premier en 1979 et le second trois ans plus tard.
Malgré l'écart d'âge, les deux voisins du quartier deviennent deux amis. Ils ont passé une belle enfance avant de regagner l'école. Avec le temps, leur relation s'est consolidée au point qu'ils ne peuvent plus se séparer. Ils ont poursuivi leurs études, mais sans réussir pour se retrouver entre les rangs des Forces armées royales. Au fil des années, ils ont démissionné du corps militaire pour devenir chômeurs. Pourquoi ce choix ? Personne ne sait au juste. Mais leur chômage n'a pas duré trop longtemps puisqu'ils sont devenus des maçons. D'un chantier à l'autre, ils ont fini à Tanger. Ce n'est pas par hasard qu'ils y sont arrivés.
Le rêve de passer au-delà de la Méditerranée leur hantait l'esprit. Comment et par quel moyen ? C'est ce qu'ils cherchaient à savoir durant leurs premiers jours à Tanger. Ils savaient qu'il s'agit d'une aventure qui peut leur côuter la vie. Seulement, ce qui leur importe est de se trouver du jour au lendemain et par n'importe quel sacrifice, en Europe.
Aziz et Lahcen commencent à chercher à qui ils doivent s'adresser pour arriver à réaliser leur rêve.
Il leur fallait attendre longtemps. En attendant, ils ne devaient pas rester les mains croisées. Ils cherchent un chantier pour gagner leur vie avant la fuite vers l'Eldorado. Ils ont été embauchés dans un chantier au lotissement Al Ousra, à hay Al Kharba, sur la route secondaire 702, à Tanger par le chef de chantier, Abdeslam, 46 ans. Ils y ont passé le mois de Ramadan à travailler pour retourner la veille d'Aïd Al Fitr chez eux, à Salé, pour passer les vacances de l'Aîd avec leur famille. Ils ont regagné une fois encore le chantier.
Mardi 31 décembre 2002. Abdeslame vient contrôler le chantier. Il trouve les deux amis en train de converser.
« Venez, vous deux… », leur demande-t-il.
Aziz et Lahcen se tiennent debout devant lui, attendant ses ordres.
« Vous devez commencer la construction d'une cloison là-bas », leur dit-il.
« Mais ça ne figure pas dans l'arrangement », lui fait remarquer Aziz.
« Allez vous-en et ne retournez plus à mon chantier».
Lahcen le regarde avec des yeux enragés, lui demande l'argent qu'il leur devait.
« Je ne vous verserai aucun sou, allez, sortez de mon chantier », crie-t-il à haute-voix.
Lahcen ne peut plus avaler la couleuvre, s'énerve et s'attaque à Abdeslam. Il lui assène un coup de poing. Abdeslame arrive à résister et même à saisir un objet tranchant pour frapper Lahcen. Aziz, qui se contentait d'assister à la bagarre sans intervenir, saisit une barre de fer et frappe Abdeslame sur la tête. Ce dernier ne résiste plus. Perturbés et craignant que leurs collègues se rendent compte de leur agression, les deux amis le poussent par terre, lui mettent un chiffon dans la bouche, puis le ligotent et le mettent dans un coin et bloquent l'entrée par un tonneau. Ils avaient l'intention de prendre la poudre d'escampette.
Effectivement, ils ont quitté le chantier sans attirer l'attention de personne. Quelques heures plus tard, le corps du défunt a été retrouvé par les ouvriers. Les services régionaux de la police judiciaire de Tanger ont été alertés. Ils n'ont pas perdu beaucoup de temps pour alpaguer le duo et le mettre entre les mains de la justice.


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