Lahcen Daoudi, député PJD, a mené les débats au nom de son parti au sein de la commission des Finances à la première Chambre. Il répond à nos questions sur les trois décisions… Pour Lahcen Daoudi, la première décision majeure concerne le département de la justice. La Justice doit être juste pour que le climat de confiance que l'on veut instaurer soit effectif. Elle permet la relance de l'investissement puisque l'investisseur sait à quoi s'en tenir et que ses droits sont garantis. Sans la réforme de la justice, on ne peut rien espérer, dit-il. Ensuite, le code du travail doit être voté. C'est un code qui est appelé à réglementer les rapports entre partenaires sociaux et on ne peut faire l'impasse sur sa nécessité ni sur l'urgence de son adoption. Un code qui permet de créer un climat de confiance et forcément de dialogue entre patronat et syndicats. Dans ce même ordre d'idées, M. Daoudi ajoute que le patronat et les syndicats sont appelés à opérer leur propre mise à niveau, sinon leur perception des choses risque de leur coûter cher étant donné que la mondialisation galopante impose ses règles et que personne ne peut y échapper. Ce n'est pas une relation conflictuelle qu'il faut entretenir entre eux mais de complémentarité. Cela ne peut se faire qu'en axant la formation sur les besoins des entreprises en matière de management et de nouvelles technologies. Ajoutons à cela une administration qu'il faut réformer pour qu'elle puisse répondre aux exigences de l'heure. Une administration qui soit au service des administrés loin de l'aspect sécuritaire qui a longtemps prévalu. Tout cela, précise M. Daoudi, ne peut se faire sans une réforme en profondeur du système bancaire et fiscal. Le mode de financement des projets industriels et créateurs d'emploi doit être revu pour inciter les investisseurs.