Inquiets des projets d'interdictions qui menacent les motorisations diesel dans plusieurs villes, les automobilistes européens se reportent massivement sur des véhicules hybrides, pour le plus grand bénéfice de Toyota, pionnier et leader de ces technologies. Le groupe japonais, troisième constructeur mondial, a annoncé lundi à Genève, à la veille de l'ouverture du salon automobile, qu'il cesserait cette année de vendre en Europe des voitures particulières motorisées en diesel. Elles ne représentaient plus que 15% de ses ventes sur le continent en 2017. Toyota, avec 4,5% du marché, reste un acteur secondaire en Europe, mais la crise du diesel donne des ailes au spécialiste de l'hybride. L'an dernier, il a connu l'une des plus fortes progressions dans l'UE. Ses immatriculations, en hausse de 14%, ont augmenté trois fois plus vite que le marché (+3,4%). «Depuis l'été dernier, on voit des gens en concession qu'on ne voyait pas avant et qui ont toujours roulé en diesel», se réjouit Sébastien Grellier, directeur des relations publiques de la marque pour la France, son deuxième marché en Europe derrière le Royaume-Uni.