Le Salon de l'auto de Genève est une énième occasion pour constater combien les motorisations hybrides sont d'actualité. Pionnière, la Toyota Prius n'est plus la seule sur ce créneau. Les motorisations hybrides prennent non seulement de l'ampleur, mais elles intéressent de plus en plus les grands constructeurs. Indéniablement, le succès persistant de la Toyota Prius, qui s'est vendue à 250.000 exemplaires en 2005, continue donc à faire des émules. Ainsi, après un autre grand motoriste japonais comme Honda, c'est au tour des constructeurs américains et notamment ceux affilés aux groupes DaimlerChrysler et General Motor de suivre le pas. Mais si les Japonais ont opté pour des blocs hybrides, qui couplent un moteur à essence classique avec un autre électrique, certains constructeurs américains suivent d'autres voies. C'est le cas de Saab par exemple, dont le stand affiche la berline 9-5 en version «BioPower». Une solution assez particulière, puisque cette suédoise fonctionne indifféremment au bio-éthanol (E85) et à l'essence. A noter que cette 9-5 dont le moteur s'adapte automatiquement au type de carburant disponible dans le réservoir, circule déjà en Suède et en quelques milliers d'exemplaires. De son côté, Chevrolet présente son nouveau 4x4 Tahoe, mais dans une version hybride. Baptisé Tahoe «Hybrid two-mode system», ce gros tout-terrain combine deux technologies à économie de carburant et d'émissions polluantes. D'une part, il y a la technologie «Active Fuel Management» qui gère activement la consommation, puisqu'elle consiste à désactiver quatre des huit cylindres du moteur lorsque ce dernier ne demande pas trop de puissance. De l'autre, la technologie dite «bi-mode» recourt à un moteur électrique intégré qui peut propulser le véhicule sans carburant. Selon le constructeur, la consommation d'essence du Tahoe hybride serait alors 25% inférieure à celle d'une version standard. Chez un constructeur français comme PSA (Peugeot-Citroën), la solution est plus originale tout en étant classique : un moteur hybride, combinant l'électricité au Diesel. Le groupe français cherche non seulement à convaincre sur un marché européen diésélisé à plus de 70%, mais il ambitionne de démocratiser la voiture écologique. Car, prévues pour 2010, ses berlines moyennes hybrides-diesel n'auraient un surcoût que de 2.000 à 3.000 euros par rapport aux versions normales. A croire que l'avenir de l'automobile virera de plus en plus vers le vert.