La légende italienne du cyclisme, Fausto Coppi, décédé le 2 janvier 1960 à l'âge de 40 ans, est bien mort de malaria, a confirmé jeudi le tribunal de Tortona, près d'Alessandria. Le juge des instances préliminaires a suivi l'avis des procureurs de la république qui ont mené ces derniers mois une vaste enquête sur les raisons du décès du «campionissimo» à son retour d'une course au Burkina Faso (ex-Haute Volta). Cette décision met donc fin aux spéculations nées d'une révélation de Mino Caudullo, dirigeant du Comité olympique italien (CONI), qui affirmait que Coppi avait été empoisonné en Afrique et dont le quotidien Corriere dello Sport s'était fait l'écho le 5 janvier dernier. M. caudullo, qui a fait de nombreuses visites en Afrique pour des projets de développement, avait assuré qu'au Burkina Faso, un moine lui avait expliqué que Coppi avait été empoisonné par jalousie. Le moine avait recueilli cette information en confession. Fausto Coppi, dont la mort est restée entourée d'un profond mystère, possède l'un des palmarès les plus riches de l'histoire du cyclisme. Sa rivalité avec son compatriote Gino Bartali avait enflammé l'Italie d'après-guerre. Originaire d'un village du Piémont (nord), Coppi est le premier coureur à avoir remporté le Tour de France et le Tour d'Italie la même année, en 1949, une prouesse qu'il a répétée en 1952, gagnant également trois autres Giro (1940, 1947, 1953). Vainqueur de Paris-Roubaix en 1950, de Milan-San Remo en 1946, 1947 et 1948, champion du monde sur route en 1953, Coppi a également remporté cinq Tours de Lombardie (1946, 1947, 1948, 1949 et 1954).