Le marché de l'immobilier est pourtant morose En dépit de la morosité du marché de l'immobilier, le rythme des constructions ne faiblit pas à Casablanca- Settat. Les demandes d'autorisation de construire au niveau de la région affichent une progression notable de 41% l'année dernière en comparaison à l'année d'avant, selon les chiffres remontés de la plate-forme de traitement dématérialisé des autorisations d'urbanisme au niveau de la région Casablanca-Settat, Casaurba. Ce sont ainsi plus de 8.407 demandes qui ont été déposées sur les bureaux de l'administration en 2017 contre moins de 6.000 l'année d'avant. Si cette progression peut laisser penser de prime abord que la région survole la méforme du marché de l'immobilier, ces chiffres sont à relativiser sous plusieurs aspects. Notons d'abord qu'en 2017 Casaurba a été étendue à deux nouveaux guichets uniques, à savoir El Jadida et Moulay Abdellah (portant le total de guichets uniques couverts à 37) dont les réalisations sont nouvellement comptabilisées dans les statistiques de la plate-forme, sans pour autant bouleverser la donne. Ensuite, si hausse globale des demandes d'autorisation de construire il y a, cela ne veut pas dire que toutes les communes de la région connaissent la même évolution. Le meilleur exemple en est le guichet unique de Casablanca. Certes, celui-ci reste le mieux desservi en termes de volume de demandes d'autorisation. Plus de 1.300 dossiers y ont été déposés l'année dernière, soit près de 16% du volume global de la région Casablanca- Settat. Settat et Ain Chock qui viennent juste après ne dépassent pas la barre des 800 demandes chacune. Cependant, les requêtes sont en nette perte de vitesse dans la commune d'arrondissement de Casablanca sachant qu'on en était à plus de 1.840 demandes en 2016, ce qui fait ressortir une régression de 28% en une année. En fait, il ressort que la main passe progressivement à la périphérie de Casablanca où les volumes de demandes d'autorisation progressent de plus en plus rapidement. Cette évolution tombe sous le sens, selon les opérateurs, étant donné que le foncier au niveau de Casablanca est pour la plus grande partie déjà engagé, ce qui pousse de plus en plus à s'intéresser aux zones périphériques. Le renouvellement des plans d'aménagement au niveau du Grand Casablanca qui touche à présent au but est pour accélérer le mouvement. Cela est particulièrement visible au niveau des guichets uniques d'Al Majattia Ouled Taleb, Oulad Saleh, ou encore Sidi Hajjaj, autant de zones dont les documents d'urbanisme ont été renouvelés sur les derniers mois. Les demandes d'autorisation tout en y demeurant certes relativement modestes, ont au moins doublé en volume l'année dernière en comparaison avec l'année d'avant. Outre les évolutions différenciées par zone, il faut s'intéresser à la consistance même de ces autorisations pour apprécier la progression observée au niveau de toute la région Casablanca- Settat. En effet, les statistiques remontées par Casaurba englobent les demandes relatives aux petits et grands projets. Evidemment, l'évolution des deuxièmes est plus déterminante en termes de retombées quoique les petits projets réalisés généralement par auto construction aient aussi leur importance pour l'industrie des matériaux de construction notamment. Il se trouve en tout cas que la progression est alimentée bien plus par les grands projets que par ceux de petite taille. Les demandes portant sur les premiers ont totalisé plus de 2.650 dossiers en 2017 (un peu moins du tiers du total), soit une progression de près de 63% par rapport à 2016. Dans le même temps les petits projets progressent deux fois moins vite, soit de 33% pour s'établir à plus de 5.750 demandes. Naturellement, le tout n'est pas que d'analyser les demandes d'autorisation de construire mais il s'agit aussi de s'intéresser aux permis effectivement octroyés. Selon les chiffres de Casaurba, le taux de réponse favorable depuis la mise en place de la plate-forme, il y a près de 3 ans, s'établit actuellement à 79%. Reste à savoir si l'on a effectivement pu faciliter les procédures aux demandeurs. Selon les chiffres officiels une marge d'amélioration persiste (voir encadré).