L'abattage systématique n'est plus d'actualité Les associations de défense des droits des animaux voient enfin leur souhait se concrétiser. En effet, l'abattage des chiens errants fait désormais partie de l'histoire ancienne. Plus en détails, le premier projet qui porte sur la mise en place du programme pilote de contrôle de la population canine et féline est en cours d'application au niveau de Rabat. Ces associations ont obtenu récemment le feu vert pour la mise en œuvre de ce projet en collaboration avec les autorités locales de Rabat. Une initiative qui a pour but de lutter contre la rage considérée comme un problème de santé publique au Maroc. Ahmed Tazi, président de l'Association de défense des animaux et de la nature (Adan), souligne qu'il ne dispose actuellement d'aucun chiffre précis sur le nombre de la population canine et féline concernée par cette opération. Toutefois, il indique que l'association dont il assure la présidence travaille en étroite collaboration avec les autorités pour la mise en place de ce projet afin de le généraliser à l'ensemble des villes. Portée par Adan, en collaboration avec le réseau associatif pour la protection animale et le développement durable au Maroc (Rapad), l'ONSSA, la wilaya de Rabat, et le ministère de l'intérieur, cette opération aura un impact positif sur le budget de l'Etat en matière de lutte contre les zoonoses, à savoir les maladies transmissibles entre l'homme et l'animal, assure Ahmed Tazi. Plus concrètement, cette initiative a pour objet de stériliser, vacciner et identifier des chiens et chats errants dans les rues de la ville de Rabat, et ce en vue de limiter et de contrôler leur nombre. Se référant à la convention signée entre le conseil de la commune de la ville de Rabat et Adan, tout animal stérilisé et vacciné sera reconduit au dispensaire animal municipal où il terminera sa convalescence. La commune de la ville s'engage, au terme de ladite convention, à ne pas tuer et transporter les animaux pris en charge par le programme. Sur le plan pratique, la procédure consiste à octroyer au chien capturé un signe distinctif, sous forme de «clip» à l'oreille afin de l'identifier. Selon ledit document, une fois la procédure finalisée, l'animal sera remis à l'endroit précis où il a été capturé, afin de lui éviter une désorientation de son lieu d'habitation. Cette opération pourra être effectuée par le personnel du service de la fourrière formé à la capture ou par les bénévoles formés et accrédités auprès du dispensaire municipal animalier. A cet égard, le président de l'association Adan précise que la formation du personnel des fourrières sur les méthodes de captures humaines des animaux est essentielle pour la réussite de l'opération. Dans ce sens, l'association en collaboration avec les autorités fera appel à des formateurs afin d'assurer la mise en œuvre de cette initiative sur le terrain. Il considère toutefois qu'un long chemin reste à faire quant à la sensibilisation des citoyens sur la cause animale dans la mesure où c'est une question de santé publique qui demande la mobilisation de tous.