Victoire de Donald Trump : les félicitations du Roi Mohammed VI    Séisme d'Al Haouz : Laftit confirme une aide financière à 63.000 sinistrés et réfute toute exclusion    Abdelouafi Laftit procède à un vaste mouvement de mutations    Centres régionaux d'investissement: Vers une nouvelle réforme ?    Taxation des gains des joueurs de casino : une menace pour l'économie touristique ?    WTM : Le Maroc sacré "destination la plus accueillante"    CNSS : simplification du contrôle de vie pour les pensionnés au Maroc    S.M le Roi adresse un message de félicitations à Donald Trump à l'occasion de son élection    Macron félicite Trump et se dit "prêt à travailler ensemble" avec "respect et ambition"    Présidentielle américaine: Les dirigeants mondiaux félicitent Donald Trump    Le Hamas appelle les États-Unis à cesser leur soutien 'aveugle' à Israël    Mondial des Clubs 2025 : La FIFA fixe les règles    LdC : Le PSG d'Achraf Hakimi face à l'Atlético de Madrid, voici le programme de ce mercredi    Al Ain : Soufiane Rahimi auteur d'une prestation décevante face à Al-Nassré    La Gendarmerie royale renégocie le contrat de fourniture de masques chirurgicaux au ministère de la Santé    PLF 2025 : plus de 17 milliards de dirhams d'investissement pour le ministère de l'agriculture    IFM : Les Rendez-vous de la Philosophie célèbrent 10 ans d'existence    Nador à l'heure de son 13è Festival international de cinéma et mémoire commune    Donald Trump remercie les Américains de l'avoir élu 47ème président des Etats-Unis    Trump. Une victoire « jamais vue »    Franc succès pour la première édition du Business Forum ZLECAF    PLF 2025 : le budget d'investissement dédié à l'agriculture en légère hausse    SUV urbain : l'OMODA 3 fait son entrée au Maroc    Chambre des conseillers : Ouahbi présente les résultats et les conclusions du dialogue social sectoriel    Un drone des FAR tue des éléments armés du Polisario à l'Est du Mur des Sables    ONUSIDA : L'artiste Oum désignée ambassadrice nationale de bonne volonté    Météo. Les prévisions du mercredi 6 novembre    Tourisme : le Maroc sacré destination la plus accueillante au WTM de Londres    Marche Verte. SM le Roi Mohammed VI prononcera un Discours ce mercredi à 20H30    Chantage économique : l'Algérie suspend les domiciliations d'import-export avec la France    Procédures administratives : 22 décisions simplifiées et numérisées    La chanteuse Oum nommée ambassadrice de l'ONU au Maroc    CAF approves RS Berkane's jersey with full map of Morocco, sparking anger in Algeria    La tenue du Mondial 2030 pourrait rapporter plus de 10 MM$    Les Américains se rendent aux urnes pour choisir leur 47e président    À 18 ans, l'international marocain Adam Aznou brille de mille feux au Bayern    SAR la Princesse Lalla Hasnaa, accompagnée de S.E. Sheikha Al Mayassa Bint Hamad Al-Thani, inaugure le pavillon marocain « Dar Al Maghreb » à Doha    Rallye Dakhla-El Guerguarat 2024 : un final en apothéose [Vidéo]    Naima Ben Yahya présente les priorités du ministère de la Solidarité en 2025    49ème Anniversaire de la Marche Verte : Elan fondateur d'un Maroc souverain    Les Américains se rendent aux urnes pour choisir leur 47e président    Un retour à la tanière se dessine pour Zakaria Aboukhlal    Chambre des représentants : Projet de loi approuvé pour réorganiser le CCM    Célébration du 10e anniversaire du Musée Mohammed VI d'art moderne et contemporain    Le caftan marocain brille de mille feux à l'Unesco    Oriental : Taforalt, berceau mondial de la phytothérapie ?    Sefrou : 200 millions de dirhams pour la réalisation d'une station de traitement des eaux usées    Oriental: Découverte de la plus ancienne utilisation médicinale des plantes au monde à Taforalt    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Cadrage : Le droit reprend ses droits
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 09 - 12 - 2002

Il était temps. C'est le cas de le dire. La déclaration faite par Mohamed Bouzoubaâ, juriste et ministre de la Justice, concernant la future dissolution de la Cour spéciale de justice, ne peut passer sous silence. Une déclaration qui intervient alors que la fameuse cour est sous les feux de la rampe.
Il était temps. C'est le cas de le dire. La déclaration faite par Mohamed Bouzoubaâ, juriste et ministre de la Justice, concernant la future dissolution de la Cour spéciale de justice, ne peut passer sous silence. Une déclaration qui intervient alors que la fameuse cour est sous les feux de la rampe. Et, plus que jamais par le passé, cette cour vraiment spéciale a entre les mains des dossiers aussi chauds l'un et l'autre. Le CIH et la BP. L'Etat est actionnaire dans ces deux banques. Mais elles ne font pas partie des entreprises strictement publiques, ce qui, sur le plan du droit, ne justifie pas le recours à cette cour.
D'ailleurs, des juristes avaient considéré que la procédure engagée pour le CIH devant la CSJ n'a pas raison d'être, puisqu'il s'agit d'une société anonyme et que seul le droit commercial, voire le pénal, est à mettre à contribution pour juger les fraudeurs et mauvais gestionnaires. La compétence de la CSJ à connaître ces dossiers était mise en doute. Sinon tout simplement récusée.
Au fait, il s'agit d'une cour qui a vu le jour pour juger les ministres et hauts fonctionnaires de l'Etat qui commettent des délits liés à la gestion des affaires de l'Etat. Une fixation a été faite sur la cour depuis qu'elle juge des affaires touchant plus au monde des affaires qu'aux affaires de l'Etat. On a eu le procès des minotiers dont l'association n'a rien à voir avec la gestion des affaires de l'Etat et des deniers publics et qui a vu son président et des membres de son bureau jugés et condamnés à de lourdes peines pour dilapidation de deniers publics. On a maintenant la banque populaire, dont l'ex-P-DG a passé une bonne dizaine de jours en état de détention avant qu'il ne soit relaxé, en compagnie de clients de la banque. On a aussi le CIH, dont certains de ses dirigeants sont toujours en détention. La liste n'est pas exhaustive et ne peut l'être.
Car, avec le rythme de travail qu'a pris la CSJ, on craignait que tout litige où un fonctionnaire est impliqué doit être tranché au niveau de cette juridiction. Sa dissolution est plus que pressante.
Reste à souligner que les cours internationales, notamment européennes, ne reconnaissent pas la CSJ. C'est pour cette raison que les mis en cause par cette cour trouvent aisément refuge en territoire européen. C'est même devenu une sorte de garantie pour certains. Jugé et condamné par la CSJ, un inculpé ne peut être extradé vers le Maroc parce que l'Europe considère illégale cette juridiction d'exception.
C'est dire tout l'anachronisme. Dès lors, l'Etat de droit a besoin de renforcer les juridictions normales pour pouvoir pérenniser la primauté justement du droit.
Toute juridiction d'exception relève d'un état d'exception et le Maroc n'en connaît heureusement pas…
Maintenant il faut dire que Me Bouzoubaâ, qui connaît parfaitement les lacunes et les tares de cette cour, pour y avoir plaidé d'abord, a marqué son début de passage au département de la justice par deux actes majeurs qui se complètent. La liberté provisoire des mis en cause, qui doit être la règle du moment que des garanties sont là, et la prochaine dissolution de la CSJ.
Deux actes majeurs à saluer certes, mais on attendra pour voir plus clair. Parce que dissoudre la CSJ est une chose, garantir la primauté du droit en est une autre. Et ce n'est pas Me Bouzoubaâ qui nous contredira.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.