La CDT est satisfaite de ses performances électorales. Elle compte adopter une nouvelle stratégie d'action, ouverte et plus flexible, à l'égard de ses partenaires sociaux et politiques. La Confédération démocratique du Travail ( CDT) a tenu, samedi, son Conseil national à Casablanca, sous la direction de son secrétaire général Mohamed Noubir Amaoui. Trois points ont dominé les travaux de ce conseil. Il s'agissait en premier lieu d'évaluer les résultats des dernières élections professionnelles, les perspectives d'action et les questions d'actualité, dont en premier lieu la question du Sahara marocain. Le bilan présenté par la CDT en ce qui concerne le volet électoral, ne s'est pas limité aux résultats de ces échéances, mais s'est arrêté surtout sur les circonstances qui les ont entourées. En effet, pour la centrale de Noubir Amaoui, toute évaluation des échéances précitées doit prendre en compte certains éléments. D'abord, le timing d'organisation de ces élections n'était pas réussi, étant donné que les travailleurs du secteur public et une partie des agents des secteurs semi-publics et privés étaient en vacances et ne pouvaient, de ce fait, participer aux choix de leurs représentants au niveau des collèges consacrés à cet effet et de la deuxième chambre. D'autres problèmes non moins nuisibles ont été évoqués, notamment le refus de doter les syndicats des listes du corps électoral et des résultats des élections des délégués du personnel. Dans le même ordre, M. Amaoui a fait part, dans son allocution présentée à cette occasion, des entraves qui ont été dressées devant sa centrale et des multiples interventions des pouvoirs publics et d'un certain patronat qui refuse de s'adapter aux exigences des temps modernes et de la conjoncture actuelle. Mais, rapporte le secrétaire général du syndicat précité, force est de constater que malgré toutes ces entraves et facteurs de blocage, la CDT est sortie indemne de cette nouvelle épreuve. Les résultats des dernières élections ont, en effet, confirmé la CDT en tant que première force syndicale du pays, suivie de l'UMT ( Union marocaine du travail), de la FDT ( Fédération démocratique du travail) et de l'UGTM ( Union générale des travailleurs du Maroc). Réagissant par rapport à ce fait, le secrétaire général de la CDT a, dans une déclaration diffusée samedi par la TVM, souligné la nécessité d'évaluer les résultats des dernières échéances électorales et le score honorable obtenu par la CDT. M. Amaoui a indiqué que le Conseil a examiné le rapport du bureau exécutif de la CDT, relatif notamment aux résultats du dialogue social et la vision de la centrale syndicale concernant certains points relatifs à l'entreprise nationale. Pour ce qui est du dialogue social, la centrale a enregistré positivement les engagements du gouvernement sur le plan social. Un de ses membres du Bureau exécutif, nous a fait part de la volonté du syndicat de l'enseignement d'observer une grève en guise de protestation contre le refus du ministre de l'Education nationale. Une décision qui a été reportée en raison de l'annonce de la tenue, ce mercredi, d'une réunion à ce sujet. En revanche, concernant l'avenir, et conformément aux propos de M. Amaoui portant sur la nécessité pour les syndicats de jouer pleinement leur rôle en matière de gestion de l'entreprise et d'amélioration de la productivité, la CDT compte changer de stratégie dans le sens d'une participation plus confirmée au développement du pays et à la promotion de l'emploi. Une stratégie qui doit sans nul doute être accompagnée d'une véritable révolution culturelle au sein du champ syndical et du monde de travail au Maroc.