3.000 personnes attendues à la 2ème édition Le 2ème sommet du Climate Chance ou Sommet mondial des acteurs du climat, prévu du 11 au 13 septembre à Agadir, est, à son tour, tout comme la COP22, celui de l'Afrique. Le credo est véhiculé par les intervenants à la conférence consacrée, jeudi à Casablanca, à la présentation de cette manifestation. Celle-ci a, comme le précise Brahim Hafidi, président du Conseil régional du Souss-Massa, pour objectif principal de mobiliser les acteurs non-étatiques, dont les représentants des collectivités territoriales, autour du climat. «L'action se passe dans le territoire», estime-t-il. Un groupe de jeunes, d'ONG environnementales et d'entreprises, entre autres, participent à leur tour à cet événement qui allie, selon le président du Conseil régional, 9 groupes. Ce sont dans l'ensemble 3.000 personnes qui y sont attendues. Le sommet est également marqué par l'organisation de 5 séances plénières, 16 forums et 80 ateliers. Le tout étant couronné de la Déclaration d'Agadir. «Nous voudrions faire de ce sommet celui des acteurs non-étatiques africains», enchaîne M. Hafidi. D'ailleurs, l'une des thématiques de l'événement est dédiée au défi des villes africaines face au climat. Les deux autres étant relatives au financement afin d'assurer un accompagnement en formulation de projets bancables ainsi qu'à la migration et au développement. De plus, les initiatives à l'instar de «Triple A» sont prévues d'être, selon ses dires, reprises pour voir leur état d'avancement. A propos de l'Association des acteurs non-étatiques africains à l'événement, le président de l'association Climate Chance, Ronan Dantec, abonde dans le même sens. «Le sommet d'Agadir peut donner naissance à une dimension urbaine africaine», estime-t-il. M. Dantec, qui évoque à son tour le développement à l'échelle territoriale, met également l'accent sur le financement. Il fait, dans ce sens, allusion à l'accès direct des territoires au Fonds vert. Quant à Hakima El Haité, en tant que championne marocaine du climat, elle rappelle le rôle de la société civile en tant qu'acteur indispensable en question climatique. «Le Climate Chance va œuvrer pour traiter les défis en Afrique. Nous voulons que les Africains s'inscrivent dans la dynamique mondiale», poursuit-elle. Mme El Haité, qui dit porter une initiative susceptible de contribuer à financer des projets, conduit par l'occasion un chiffre assez alarmant. Celui de 60% des émissions de gaz qui viennent des territoires. Il serait ainsi intéressant que ceux-ci contribuent à la réduction de ces émissions. Aux yeux de Salaheddine Mezouar, président de la COP22, «il faut que les acteurs non-étatiques, soient entreprenants et décisionnels». L'intérêt étant, in fine, de cibler l'humain.